L’ANAMAH très remontée après que des policiers ont enlevé la teinte sur les pare-brises du véhicule de la Présidente de la Cour d’appel de PAP

L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) proteste énergiquement et condamne avec la dernière rigueur le comportement de certains policiers qui ont retiré la teinte sur les pare-brises des véhicules des membres du Pouvoir Judiciaire.

L’association des magistrats qualifie cette conduite d’« irrévérencieuse » et estime que ces agents de la Police nationale sont incapables de discernement.

« Comment peut-on en effet expliquer que les pares-brises des véhicules des personnalités, membres du Pouvoir Judiciaire, soient déteintées par des agents de contrôle routier même après identification des détenteurs de ceux-ci ? », s’interroge l’ANAMAH, à travers une note de presse transmise à la rédaction de Juno7.

La décision des agents d’enlever la teinte sur les pare-brises du véhicule de la Présidente de la Cour d’appel de Port-au-Prince ce vendredi 21 février est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

« Des policiers se sont sciemment permis de porter atteinte à la considération du Magistrat Nora Jean François en dépit du fait qu’elle n’avait commis aucune infraction au code de la route sinon de détenir un véhicule aux pare-brises teintées », déplore l’ANAMAH, dans cette note portant la signature de son président Jean Wilner Morin.

Face à cette situation, l’association rappelle aux responsables d’initiation et de mise en application des nouvelles mesures relatives aux pare-brises des véhicules « que les exceptions n’infirment pas les règles mais bien le contraire ».

« Le Magistrat en son rang et qualité n’est pas qu’un simple fonctionnaire mais représente l’un des trois pouvoirs de l’Etat, à ce titre, la constitution et les lois organiques lui confèrent des privilèges au même titre que des deux autres pouvoir », justifie l’ANAMAH.

L’ANAMAH avertit qu’à l’avenir elle ne tolèrera plus qu’un membre de la Magistrature soit humilié, à l’image de la Présidente de la Cour d’Appel de Port-au-Prince. « La société n’a pas besoin de nouvelles crises », prévient-elle.