Courant 24/24: l’instabilité politique, la cause de l'échec du projet?
Quant à la promesse du président Jovenel Moïse de doter le pays de courant électrique 24h/24, dans 24 mois, l’instabilité politique serait à la base de l’échec du projet, selon l’ANARSE.
Il était plus qu’évident qu’il n’ait aucune possibilité de matérialiser la promesse du président de la République Jovenel Moïse de doter le pays de l’électricité 24h/24 en 24 mois même en situation normale, a laissé entendre, ce mardi 09 juillet, le directeur général de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie (ANARSE).
L’ingénieur Evenson Calixte qui affirme qu’il ne peut y avoir d’échéance dans la démarche relative à l’électrification du pays estime que l’instabilité politique rend encore plus difficile la concrétisation de ce projet. « Vous ne pouvez pas réclamer de l’électricité et créer de l’instabilité politique en même temps », martèle le numéro 1 de l’ANARSE.
Plus loin, alors qu’il met en avant les agitations sociales pour justifier le fait que la promesse du chef de l’Etat n’a pas été honorée dans le délai fixé, il reconnait néanmoins que des avancées ont été effectuées dans ce domaine. Il a évoqué la construction des réseaux de production de courant électrique à Tiburon dans le Sud, Les Anglais, Anse d’Hainault, Dame-Marie à Grand’Anse, tout en indiquant que le cap est actuellement mis sur les autres villes du pays.
Le responsable de l’ANARSE croit qu’il faudra plusieurs mandats présidentiels pour atteindre cet objectif.
Par ailleurs, le numéro 1 de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’énergie se plaint du fait que l’accord de prêt de 150 millions de dollars signé par l’Etat haïtien avec le gouvernement taïwanais n’est pas encore ratifié par le parlement haïtien. De ce montant, 20 millions sont destinés à la mise en pace des micro-réseaux de distribution alors que les autres 130 millions de dollars doivent être investis dans la construction du réseau électrique de la Capitale, a-t-il expliqué