P-au-P: un jeune homme lapidé sous les yeux passifs des agents du CIMO

1er septembre, une vidéo mettant en vedette un jeune homme assassiné sous les yeux passifs des agents de CIMO a défrayé la chronique. Parlementaires, responsables d’organisme de défense des droits humains ainsi que le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, ont exprimé leur frustration et vite exigé une enquête des autorités concernées pour que lumière soit faite sur ce crime commis à cause la passivité de plusieurs agents de la PNH présents sur les lieux. 

La vidéo dure 2 minutes et 33 secondes. Sur ses images prises à l’aide d’une caméra de surveillance logée au Parlement haïtien, on peut voir un jeune homme vêtu d’un t-shirt rose et d’un pantalon court de couleur rouge, rattrapé par un groupe de jeunes des mains de deux policiers du Corps d’Intervention et du Maintien de l’Ordre (CIMO) qui stationnent en permanence à l’entrée du parlement haïtien.

Après avoir récupéré le jeune homme entre les mains des policiers, le groupe, constitué d’une dizaine de jeunes garçons et d’adolescents, a déclenché la bastonnade de l’autre côté de la rue, avant de le lapider à coup de pierres, de bois et d’autres objets non identifiés. Les agresseurs sont allés jusqu’á fracasser le crâne de l’individu à l’aide d’une grosse pierre.

Sans rien faire, les policiers se sont contenté de regagner le fourgon en noir qui leur sert d’abri, alors qu’une autre patrouille de police immatriculée 1-00190 avec la mention Police-CIMO venait d’arriver sur place.

Informé de la situation, l’inspecteur général en chef de la police, Ralph Stanley Brice indique que deux individus ont été lynchés au cours de la date du 1er septembre. Ce dernier affirme aussi avoir vu la vidéo et confirme le décès du jeune qu’on y voit se faire lapider.

Les sénateurs Patrice Dumont et Jean Renel Sénatus, président de la commission Justice, Paix et Défense nationale du Sénat, ainsi que des responsables d’organisation de droits humains, tels que Marie Yolène Gilles et Pierre Espérance disent tous avoir effectué des recours auprès du DG a.i de la PNH, Rameau Normil, afin de mener une enquête pour pouvoir détecter les auteurs de ce crime de lapidation commis en plein jour.