34 policiers tués en 9 mois en Haïti, selon l'ONU

34 policiers haïtiens ont été tués durant les 9 derniers mois, selon un rapport du Secrétaire général de l’ONU António Guterres soumis à la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). Ces homicides enregistrés entre le 1er janvier et le 8 octobre ont augmenté de 100% par rapport à 2018, d’après ledit rapport.

Sur les 34 policiers morts à travers le pays entre janvier et octobre 2019, plus de 25 ont été tués à travers le département de l’Ouest selon ce que précise le rapport parvenu à la MINUJUSTH. Un nombre dépassant largement celui des policiers victimes l’année dernière. Avec une différence de 17 décès de plus, les cas de mort violente durant l’année 2019 ont doublé par rapport à ceux de 2018.

Cette tendance meurtrière ciblant les membres de la police nationale augmente par le fait que certains quartiers sont devenus de plus en plus violents, note le Secrétaire général de l’ONU António Guterres dans son rapport sur l’évolution de la violence dans le pays. Un élément qui accentue davantage les difficultés de la police à répondre à ses exigences envers la population haïtienne.

En dépit de ces pertes, la PNH entend poursuivre ses objectifs en vue de respecter le plan stratégique de développement 2017-2021 qui permettra à l’institution policière de respecter les normes mondiales de sécurité. En effet, depuis l’adoption dudit plan, 2,370 élèves, dont 453 femmes, ont été incorporées aux forces de police. L’effectif des policiers du pays est maintenant de 15,404, dont 10,5 % de femmes. La dernière promotion, la 30e, a terminé sa formation le 8 août dernier.

Pour l’instant, Haïti compte 1,33 agents pour 1000 habitants. L’objectif est d’en avoir 18,000 d’ici décembre 2021 (1,51 agent pour 1,000 habitants).