Deux morts dont un agent de sécurité lynché par des manifestants

Des individus ont tué à coups de pierre et de bâton, un agent de sécurité armé qui aurait tiré sur des manifestants ce dimanche 27 octobre sur la route de Delmas, faisant un mort. La scène qui s’est déroulée non loin de l’ancien cimetière de Pétion-ville, a été diffusée en direct sur une station de télévision.

Alors que la manifestation s’apprêtait à emprunter Pétion-ville, des coups de feu ont été entendus non loin du cimetière de la commune. Un manifestant a été tué par balle, tandis que d’autres sont sortis blessés. Des civils armés, identifiés comme auteurs de cette attaque, ont été pris à partie par les protestataires. L’un d’entre eux, un agent de sécurité qui aurait fait feu en direction de la foule, a été lynché. Après cet acte, les manifestants ont mis le feu sur le cadavre.

Les opposants ont incendié un restaurant dans la zone (Delmas 95). Quelques minutes après, la manifestation poursuivait sa route. Sur le mobile sonore qui créait l’animation, on a pu constater le cadavre du manifestant tué lors des échauffourées et détonations. Arrivés à Pétion-ville, des manifestants en furie ont attaqué et pillé certains magasins. Des véhicules ont même été incendiés.

Notons que des manifestants, visiblement violents, ont attaqué à coups de pierre plusieurs entreprises privées sur la route de Delmas. Une foule de protestataires avait tenté d’incendier un kiosque ATM d’une succursale de banque avant de placer des pneus enflammés à l’entrée du bâtiment logeant l’Ambassade du Canada à Delmas 75.

Les locaux de « Banj », Delmas 66, ont été une fois de plus attaqués par des individus. Des manifestants qui continuent de réclamer le départ du président Jovenel Moïse, ont mis le feu dans une génératrice se trouvant à l’entrée du bâtiment. Les pompiers ont pu intervenir mais la génératrice est complètement perdue d’après le CEO de Banj, Marc Alain Boucicault.

L’opposition ne transige pas, elle ne jure que par la démission du chef de l’Etat qui, jusqu’ici, n’est pas prêt à faire un tel geste. Notons que cette manifestation de l’opposition s’est déroulée quelques minutes après la marche de plusieurs dizaines de policiers. Ces agents de la PNH ont investi les rues de Port-au-Prince pour exiger de meilleures conditions de travail.