Ce policier a été révoqué pour « trafic illicite de stupéfiants »…

L’inspecteur général, Frantz Georges, a été renvoyé de la Police nationale d’Haïti (PNH). Le haut gradé de la PNH est accusé de trafic illicite de stupéfiant, corruption et criminalité.

La nouvelle a été confirmée par le Porte-parole de la PNH. « Cette décision a été prise suite à une recommandation de l’Inspection générale à la direction générale de la police, après une enquête policière conjointe DCPJ/IGPNH », précise Michel-Ange Louis Jeune, qui s’est confié à Juno7. Le commissaire de police informe que la lettre de révocation a été signée par le directeur général a.i de l’institution, Normil Rameau, et approuvée par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Jean Roudy Aly.

« Pour l’instant, le dossier du désormais ex-inspecteur général se trouve au tribunal de première instance de Petit-Goâve pour les suites de droit », a-t-il poursuivi.

Hormis son implication présumée dans le «trafic illicite de stupéfiants», Frantz Georges a été mis à pied pour son implication présumée dans l’assassinat en mai dernier de l’inspecteur Dominique Jacques, membre de son cabinet. « Le corps de l’inspecteur Dominique a été découvert à proximité du Pont Brache, dans la commune de Léogâne, département de l’Ouest », a rappelé Michel-Ange Louis Jeune. Des mesures conservatoires ont été déjà prises à l’encontre de Frantz Georges, dans le cadre de cette affaire.

Notons qu’en 2017, l’ancien IG était à la tête de la direction départementale du Nord de la PNH. Jusqu’à sa révocation, Frantz Georges pilotait la direction centrale de la police administrative. Il était également chef des services de renseignement de la police.

Rappelons qu’en février 2006, un accord a été signé entre le gouvernement haïtien et l’Organisation des Nations unies (ONU), en vue de mettre en place une unité de vetting au sein de la police haïtienne. Les activités de cette unité consistaient à évaluer la moralité et l’intégrité de tous les personnels policiers et administratifs de la PNH.

Depuis, plusieurs policiers ont été, soit mis sous enquêtes, soit révoqués ou certifiés pour leur intégrité, leur moralité et leur professionnalisme. Par ce processus vetting, les autorités haïtiennes et onusiennes voulaient permettre au pays d’avoir une force de police professionnelle, respectueuse et efficace dans ses actions.