Tuerie au Bel-Air: le gouvernement promet de traquer les responsables

Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique se dit préoccupé par la situation de terreur qui s’installe dans le quartier du Bel-Air depuis des jours durant ce mois de novembre. Dans un communiqué, il déplore les pertes en vie humaines et les dégâts enregistrés dans la zone et donnae la garantie que les bandits, dont certains seraient associés au pouvoir en place d’après le RNDDH, seront traqués et déférés par devant la justice.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction 8 novembre, le Réseau national de défense des droits humains a fait état d’au moins 15 morts et une vingtaine de maisons incendiées dans des attaques perpétrées à Bel-Air entre 4 et 7 novembre. Le RNDDH qui parle d’une « situation alarmante » pointe du doigt le pouvoir en place. « Selon les premières informations recueillies […], ces attaques, perpétrées par les gangs armés dirigés respectivement par Jimmy Chérizier alias Barbecue et Ti Sonson connu encore sous le nom de Ti Chèf, de la Base Krache Dife, sont orchestrées par les autorités exécutives », a écrit l’organisme de défense des droits humains.

Contacté le même jour par notre rédaction, la Secrétairerie d’Etat à la Communication n’avait pas pu commenter les faits. Mais dans une communication, le 9 novembre, le gouvernement s’est dit inquiet face à la situation sécuritaire qui prévaut dans ce quartier. Se référant aux informations relayées dans la presse, le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique dit déplorer « des attaques criminelles insupportables ».

« Le MJSP déplore amèrement ces actes odieux qui viennent aggraver la violence entretenue par des individus sans foi ni loi, dénués de toute humanité, pour qui la vie est une banalité », lit-on dans ce communiqué. Selon le MJSP, « les auteurs de ces attaques croient pouvoir faire régner en toute quiétude, la peur, semer le deuil, en ôtant la vie de paisibles citoyens et en détruisant leurs biens ».

« Ces actes ne resteront pas impunis », rassure le gouvernement, informant que la police et la justice ont été saisies du dossier et que les bandits seront traqués. Les autorités donnent la garantie que les auteurs seront traînés par devant les tribunaux, afin de répondre de leurs forfaits. Les autorités policières et judiciaires, souligne le communiqué, travaillent activement à ramener la paix dans les foyers et invitent les citoyens à collaborer à la production commune de la sécurité dans le pays.

Le ministère de la Justice en a profité pour présenter ses sympathies aux victimes et renouveler son engagement et sa détermination à œuvrer à « l’application d’une politique pénale efficace ». En ce sens, le MJSP exhorte la population à se départir de la violence et à se démarquer de tout bandit pour « une société apaisée ».

Soulignons que selon le RNDDH, les dommages perpétrés dans la zone seraient survenus en raison du refus des riverains face à ces hommes armés qui cherchent à “débarricader la zone de Bel-Air […] jugée trop active politiquement notamment lors des dernières opérations de verrouillage du pays”.

Dans son rapport, le RNDDH souligne qu’avant les attaques armées, “deux (2) rencontres avaient été réalisées les 30 octobre et 1er novembre 2019 avec des jeunes militants de Bel-Air. Au cours de celles-ci, un ministre ainsi qu’un membre de l’Exécutif ont d’abord demandé aux militants d’enlever les barricades des rues. Ces derniers n’ont pas accepté. Ils leur ont alors proposé cinq millions (5.000.000) de gourdes. Un refus catégorique leur a encore une fois été opposé”.

La rédaction, avec Raoul Junior Lorfils