Cap-Haïtien : trois morts et une dizaine de blessés

Au moins trois individus sont identifiés sans vie la semaine dernière, à Cap-Haïtien, à la suite d’une guéguerre sanglante entre les quartiers populaires Shada 1 et 2, Conassa et Fougerole.

Depuis le 27 septembre dernier, les bandits imposent leur loi dans les quartiers populaires Shada 1 et 2, Conassa et Fougerole, à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays. Ces affrontements ont forcé les locataires desdits quartiers à se déguerpir, et trouver refuge dans d’autres endroits jugés plus sécuritaires.

Du trois au cinq novembre dernier, les gangs rivaux des quartiers populaires Shada 1, Shada 2, Conassa et Fougerole ont repris leurs armes. Ils ont déjà fait trois victimes, et une dizaine de blessés, rapporte Barthelemy Decius Jean Noel, président de la Ligue Haïtienne-Nord des Organisations des Droits Humains. Il exhorte les autorités compétentes à sévir avec la plus grande âpreté contre les auteurs de ces crimes.

Lors de ces affrontements, la rédaction a appris que l’une des victimes a été décapitée, ainsi que sa tête utilisée comme un ballon de foot par ses bourreaux. Plus d’une cinquantaine de maisons ont pris feu, et la Police nationale s’est faite avalée par les circonstances.

Il nous est également parvenu que deux substituts du commissaire du gouvernement du Parquet de Cap-Haitien, dont une femme, ont été victimes d’un braquage à domicile. Selon les informations recueillies, ils ont fait appel à la police, et les agents auraient répondu qu’ils n’ont pas de minutions pour leur porter assistance immédiate.

Le 24 octobre dernier, un conflit entre des habitants de Shada 2 et Nan Bannann a engendré l’incendie d’environ une trentaine de maisons. Une situation qui risque de perdurer dans la deuxième ville du pays si les autorités locales n’y sont pas intervenues au plus vite, prévient Jean Noel.

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