Mur entre Haïti et la République dominicaine : Jovenel Moïse appelle au respect du principe de souveraineté

Alors qu’en terre voisine des voix s’élèvent pour la construction d’un mur sur la frontière haitiano-dominicaine, le président Jovenel Moïse, dans un entretien accordé à l’agence de presse EFE, appelle au respect du principe de souveraineté, affirmant qu’il ne se souciait que des affaires d’Haïti.

«Je suis le président d’Haïti. Ce qui m’intéresse, c’est de protéger les citoyens d’Haïti. Je suis intéressé à travailler pour le développement de mon pays. Je suis intéressé car les 27 mille 750 kilomètres de terre et près de 90 mille kilomètres de mer sont respectés, et c’est ce qu’exige la Constitution », a déclaré le chef de l’État.

Depuis plusieurs jours, des politiciens dominicains mettent en garde contre une « invasion » haïtienne imminente à cause de la profonde crise socio-politique que traverse Haïti. Voulant imiter le président Trump, plusieurs d’entre eux promettent de construire un mur s’ils sont élus présidents en 2020.

En réaction aux propos de Jovenel Moïse, Ramfis Domínguez Trujillo, fils du dictateur Rafael Trujillo, a déclaré que le monde n’était pas un village comme l’avait répété le président haïtien. Il explique que la construction de ce mur se base sur la souveraineté établie dans la Constitution dominicaine et le « droit inviolable de préserver l’intégrité territoriale du pays ».

Une semaine plutôt, le président du Parti Réformiste Social Chrétien (PRSC) Quique Antun avait déclaré que « maintenant plus que jamais, les Dominicains ont besoin d’un mur à la frontière pour freiner l’immigration illégale haïtienne ».