Chine: l’ex-président d’Interpol condamné à 13 ans de prison pour « corruption »

L’ancien directeur d’Interpol, qui avait disparu en 2018, a été condamné à 13 ans et demi de détention pour « corruption« . Il ne fera pas appel néanmoins, il devra également payer une amende de 2 millions de yuans.

Mardi 21 janvier 2020 ((rezonodwes.com))–Le verdict met fin à une affaire déclenchée en septembre 2018, lorsque Meng Hongwei disparaît du siège lyonnais de l’organisation policière mondiale. Son épouse avait alors alerté la police française.

Il faudra attendre une dizaine de jours pour que le gouvernement
chinois annonce à Grace Meng, que son mari est rentré en Chine où il a
été placé en détention, car soupçonné de corruption.

Jugé en juin 2019, Meng Hongwei avait plaidé coupable d’avoir accepté
14,46 millions de yuans (1,86 million d’euros) de pots-de-vin.

Peu de détails ont été divulgués par la justice et les médias, mais
les faits qui lui ont été reprochés n’ont aucun lien avec ses activités à
la tête d’Interpol.

En effet, l’homme de 66 ans était à la fois directeur d’Interpol et vice-Ministre de la Sécurité publique. Condamné pour « corruption »,
il devra également payer une amende de 2 millions de yuans (environ
260.000 euros), d’après le Tribunal populaire intermédiaire n°1 de
Tianjin.

Cette affaire aura entaché l’image des autorités chinoises, qui avaient tout fait pour placer un de ses haut responsables à la tête d’Interpol, en 2016. Mais elle aura aussi provoqué des tensions entre la Chine et la France.

Soulignons que Meng Hongwei est un parmi plusieurs autres haut dirigeant communiste à tomber à cause de la campagne anti-corruption lancée en 2013 par le président Xi Jinping. Elle a déjà sanctionné au moins 1,5 million de cadres du Parti communiste au pouvoir, selon des chiffres officiels.