« Les enlèvements de plus en plus courants en Haïti », un reportage de TVA Nouvelles à Montréal

TVA : l’administration de Jovenel Moise affaiblit la police au profit des bandes armées

Les bandits tuent à Martissant – Jovenel Moise est à son énième tweet depuis 2018, sur la mise en place d’une cellule d’urgence…

La recrudescence des enlèvements dans la capitale haïtienne inquiète la population et les organisations de la société civile, qui accusent les autorités d’avoir affaibli la police au profit des bandes armées.

Montréal, mardi 21 janvier 2020 ((rezonodwes.com))–«Aujourd’hui, ce sont des enfants qui se font kidnapper, ce sont des personnes au volant de leur voiture qui se font kidnapper», rapporte Marie Rosy Auguste Ducena du Réseau national de défense des droits de la personne (RNDDH).

Une quinzaine d’enlèvements contre rançon ont été recensés depuis le début de l’année 2020 dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince a précisé à l’AFP Michel-Ange Louis-Jeune, porte-parole de la police nationale haïtienne (PNH), qui indique que des crimes similaires ont dû se produire sans qu’ils ne soient connus de la PNH.

«C’est une situation cauchemardesque: quand un parent voit qu’on
enlève son enfant et qu’on lui demande une somme d’argent qu’il n’a pas,
il ne sait pas quoi faire. C’est de ça qu’il s’agit aujourd’hui: nous
avons des gangs armés qui exigent des sommes faramineuses et des
personnes s’endettent pour pouvoir récupérer leur proche», témoigne Mme
Auguste. «Malheureusement, il nous a été rapporté plusieurs cas où, même
après le versement de la rançon exigée, la personne a quand même été
tuée», déplore l’activiste haïtienne.

Vendredi dernier, le corps de Clifford Dubois, un entrepreneur haïtien, a été retrouvé moins de 48 heures après son enlèvement perpétré en plein après-midi, dans son établissement commercial situé au coeur de la capitale. Aucune information sur l’éventuel paiement d’une rançon n’a été rendue publique.

La colère gronde

Décrié depuis 2018 par une large mobilisation citoyenne qui dénonce la corruption, le président haïtien a réagi lundi soir à cette aggravation de la situation sécuritaire.

«J’appelle, en urgence, à la mise en place d’un plan coordonné du CSPN (conseil supérieur de la police nationale, ndlr), de concert avec les parquets de la République, pour des actions concrètes visant à mettre fin à l’insécurité et au banditisme, dans le respect de la loi. La nation entière, impatiente, attend des résultats», a indiqué Jovenel Moïse sur son compte Twitter, alor que son administration est accusée d’avoir armé plusieurs gangs armés dans le pays.

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