Prison et destitution : Me Reynold Georges et sa fille volent au secours de Jovenel Moise traîné en justice par des sénateurs

En déclarant dysfonctionnel le Parlement avec le renvoi des deux tiers du Sénat, le Chef de l’État est accusé d’abus de pouvoir et d’autorité. Les 9 sénateurs ayant saisi le tribunal correctionnel attendent à la huitaine l’ordonnance du magistrat Benjamin Félismé

Lundi 27 janvier 2020 ((rezonodwes.com))– Au terme de plus de 4 heures d’audition, le juge Benjamin Félismé a renvoyé l’audience à la huitaine pour statuer définitivement sur le bras de fer opposant l’Exécutif aux 9 Pères conscrits, estimant avoir été de force renvoyés du Sénat.

‘’L’affaire reste en continuation à l’audience de huitaine’’, a conclu de manière laconique le magistrat Benjamin Félismé en levant le siège.

Les sénateurs accusateurs s’estiment être sur la bonne voie en ce qui concerne la suite du procès. Jean Renel Sénatus, sénateur de l’Ouest, prenant la parole au cours de l’audition a évoqué un ensemble de considérations justifiant les chefs d’accusation d’abus de pouvoir et d’autorité portés contre le Président de la République Jovenel Moise, pour avoir écourté son mandat constitutionnel.

Les avocats constitués de l’Exécutif ont, de leur côté, défendu l’incompétence du tribunal dans cette affaire. Reynold Georges et sa fille Sarah Hélène, entre autres, en brandissant l’article 186 de la Constitution de 1987, ont insisté sur l’invalidité de l’action engagée par les sénateurs.

Une approche contestée par les avocats défendant l’intérêt des parlementaires qui continuent de croire en leur réhabilitation et à une peine de prison et de destitution à infliger à Jovenel Moise.

Le renvoi à la huitaine du dossier par le juge instructeur est perçu par les sénateurs contestataires comme un pas dans la bonne direction dans la quête visant la réhabilitation face à l’injustice et l’inconstitutionnalité de la décision du Chef de l’État.

Pendant la séance, une ambiance tendue a retenu le Parquet de Port-au-Prince. Les deux parties ont développé de multiples argumentaires pour justifier leur position.

Hervé Noel
veveneol@gmail.com