Tentative d’évasion au Pénitencier national : Pierre Espérance exige l’ouverture d’une enquête

Réagissant à la tentative d’évasion au Pénitencier national le 28 janvier, le directeur exécutif du RNDDH demande à la Direction Administrative de la Police (DAP) de diligenter une enquête afin de déterminer les fautifs.

« Nous exigeons qu’une enquête soit menée afin de déterminer les agents de la DAP qui sont de connivence avec les prisonniers, qui leur fournissent des armes ou autres objets et des téléphones portables », a indiqué Pierre Espérance dans une entrevue accordée à Juno7.

Le militant des droits humains estime que la tentative d’évasion du 28 janvier est liée aux conditions dans lesquelles se trouvent les détenus et les agents de sécurité de la prison. « Il est clair que cette situation est liée aux conditions de détention ainsi qu’aux conditions de travail des agents de la DAP [manque d’effectif et de moyens]. ».

Il croit savoir qu’à l’intérieur des prisons, certains détenus possèdent des téléphones portables et des armes à feu. « De toute façon, affirme-t-il, c’est en complicité avec des agents de la DAP que des détenus puissent avoir accès à des armes à feu à l’intérieur de la prison ».

Par ailleurs, Pierre Espérance appelle les autorités à prendre les dispositions appropriées afin que ces actes ne se reproduisent plus. L’augmentation de l’effectif des agents de la DAP, l’amélioration des conditions de détention, entre autres, sont quelques-unes des recommandations de M. Espérance.

Au moins trois détenus dont un déporté seraient à l’origine de cette situation de tension qui a régné le 28 janvier au Pénitencier national. L’un d’entre eux avait une arme à feu en sa possession.

Une opération menée par des agents spécialisés (SWAT) avait empêché les prisonniers de s’échapper et permis de rétablir l’ordre à l’intérieur de la prison.