Le Conseil Spirituel des Églises préoccupé par la dimension de la crise sociopolitique et l’insécurité grandissante

Le diagnostic dressé par les dirigeants du Conseil national spirituel des Églises d’Haïti interpelle sur le degré de pourrissement du climat sociopolitique et la proportion inquiétante des actes de banditisme à Port-au-Prince

Mercredi 5 février 2020 ((rezonodwes.com))– Des leaders de l’Église protestante d’Haïti ont brisé le silence pour dénoncer la réalité que vit la population.

L’insécurité, la misère, la mauvaise gouvernance, la corruption, le chômage tenaillent les familles et hypothèquent l’avenir des générations, soutiennent des dirigeants protestants, lors d’une conférence de presse tenue, hier mardi. Le tableau est préoccupant, souligne la Présidente du CONASPEH.

‘’Nous
constatons que l’insécurité n’épargne personne. La Police
nationale d’Haïti dans certains quartiers est mise en déroute.
Les valeurs s’effritent, l’État se déresponsabilise. Il nous
faut un sursaut d’orgueil. La justice doit jouer sa partition
devant la multiplication des poches de gangs’’,
a
plaidé la bishop Françoise Saint-Vil Villier.

Le
porte-parole du CONSPEH, le pasteur Guy Roméus, énumérant les
zones en proie à la violence des gangs se dit bouleversé par
l’assassinat d’une adolescente de 5 ans, d’un double meurtre à
Carrefour qui afflige la société. Il encourage la conjonction de
forces sociales pour enrayer la machine de violence.

‘’L’Église
a son rôle à jouer pour faciliter l’équilibre social. Elle doit
être le moteur appelé à mobiliser la conscience citoyenne pour
faire échec à l’inacceptable. Les membres des assemblées
protestantes doivent s’organiser pour stopper les dérives et
dénoncer les coupables’’,
encourage
Guy Roméus.

Les
dirigeants protestants invitent les protagonistes à s’engager dans
la voie du dialogue, véritable outil, selon Françoise Saint-Vil
Villier et Guy Roméus, devant favoriser une sortie de crise.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com