Marche à Martissant contre l' »insécurité programmée »: un présumé bandit recherché par la police se retrouve dans les parages d’un sous-commissariat !
Et que dit Jean Roudy Aly (nèg 7 mèsenè yo) à propos d’un présumé bandit dans la ville, lui qui a gorge déployée indique que « les bandits seront poursuivis jusqu’à leurs derniers retranchements » ? Le haut-état major de la PNH en est-il informé lors de leur rencontre « hautement stratégique » de mercredi matin ?
À Martissant, des centaines de citoyens ont marché contre l’insécurité et le nommé Chrisla, sous le coup d’un mandat d’amener, accompagnait la foule de la Place de Fontamara jusque dans les parages du sous-commissariat de Martissant. Les participants à la marche exigent des autorités policières des mesures fortes pour freiner l’insécurité.
Mercredi 12 février 2020 ((rezonodwes.com))–Sur la Place publique de Fontamara, en milieu de journée, des attroupements de jeunes encagoulés, s’échangeant sur la dégradation du « climat sécuritaire programmé« , impressionnaient. Parallèlement, des pancartes, des banderoles, des t-shirts sont distribués dans la foule, à l’annonce des préparatifs pour le coup d’envoi, observe-t-on. La marche citoyenne pour dénoncer l’ »insécurité programmée » qui s’installe dans les quartiers Sud de Port-au-Prince, paralysait l’ensemble des activités sociales dans la section battant sur les quatre départements géographiques du pays, pouvait-on constater.
Le transport public, les
activités scolaires, le grand commerce étaient, ce mercredi, à l’arrêt, suivant
les consignes établies par l’un des puissants chefs de gang de Martissant,
rapportent des citoyens.
‘’Nous voulons la paix, nous voulons que des mesures soient prises
pour contrecarrer la violence armée, nous exigeons l’intervention des forces de
l’ordre’’, a scandé la foule.
Chrisla, l’homme providence ?
Depuis plusieurs mois, les
usagers de la route nationale # 2, les habitants de la 3ème
circonscription de Port-au-Prince vivent l’enfer en raison du climat sécuritaire
dégradant. Au quotidien, des cas de citoyens assassinés, rançonnés, kidnappés
ont été signalés par des riverains. La section dénommée VAR, limitrophe entre le
Théâtre nationale et le marché public, s’apparentait à un cimetière à ciel
ouvert. Le nombre de victimes de balles perdues, de braquage en série demeurent
considérables, concèdent des chauffeurs engagés dans le transport public.
Le nommé Chrisla, caïd de Martissant, présent dans la foule, bénéficiait encore du soutien de la population. Des commentaires convergent sur la nécessité de protéger cette âme, considérée comme un mécène.
‘’Nous exigeons le retrait du mandat émis à l’encontre de Chrisla.
Il est la réponse au banditisme et à la criminalité’’ ont
défendu certains manifestants.
Sous les yeux des agents de l’Unité départementale de Maintien d’Ordre, les organisateurs ont clôturé la marche dans les abords du Sous-commissariat de Matissant. En attendant les résultats, les initiateurs rêvent de paix, même avec la circulation d’armes de guerre et l’absence de politique de désarmement dans la 3ème circonscription de Port-au-Prince.