Lapin pleura…
La scène paraissait cocasse. Au moment de passer le maillet au nouveau chef du gouvernement Joseph Jouthe, nouvellement choisi par Jovenel Moise, Jean Michel Lapin s’était fendu en larmes devant l’assistance. Un signe de regret pour certains, une marque d’émotion pour d’autres.
Jeudi 5 mars 2020 ((rezonodwes.com))– Jean Michel Lapin, premier ministre sortant du Président Jovenel Moise, était devenu la risée des internautes au soir de son adieu à la Primature. Au moment de terminer son discours, dans un langage à peine compréhensible, l’ancien ministre de la Culture a exprimé le souhait que sa contribution au service de l’État ne passera pas en vain.
‘’Après avoir servi l’État pendant 32 années, j’espère qu’on accordera ce qui m’est du’’, a-t-il lancé entendre dans une intervention noyée dans des larmes alors qu’il n’est pas parvenu à doter le pays d’une législature et d’une loi de finances 2019-2020 adaptée aux besoins du moment.
Jean Michel Lapin part, peut-être avec le sentiment d’un devoir non-accompli, avec la corruption institutionnalisée et l’impunité bénie sous son administration, analysent certains observateurs. Celui qui a été choisi comme Chef de gouvernement a connu des mésaventures. Il échoué à rentrer à la Primature par la grande porte, sans bénédiction du Parlement, alors la victoire lui paraissait à sa portée.
Après des tentatives échouées à sa ratification, il rêvait encore de passer le stade de Premier ministre a.i à celui de de facto pensant que ses marches de manœuvres au niveau de la chose publique seront un jour améliorées, décortiquent des analystes politiques. La 50ème Législature terminée, le Sénat dysfonctionnel, le Président Moise, au regard des prescrits constitutionnels, aura à diriger que par décret.
À ce stade de témoigner son support sincère à Lapin, le Président a étonné le monde en misant sur Jouthe et ses joutes électorales, alors le sort de Fritz William Michel, éclaboussé par un scandale de cabri amélioré, était déjà scellé, examinent des avisés.
Ce ne sont pas des larmes de crocodiles que Jean Michel Lapin a versé au moment de partir, mais des larmes loyales résultant des acrimonies pour cette sortie en crabe par la petite porte.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com