Les Etats-Unis changent sa stratégie pour renverser Nicolas Maduro

L’administration Trump a proposé à Nicolas Maduro de confier temporairement le pouvoir exécutif à un Conseil d’Etat chargé d’organiser des élections « libres et justes ». Il s’agit d’une ultime tentative pour forcer Nicolas Maduro, qui a rejeté ce plan d’un revers de mains, à quitter la présidence du Venezuela.

Affaibli, le président chaviste Nicolas Maduro résiste encore face aux américains. Face à l’échec de leur stratégie pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir, les États-Unis ont appelé mardi 31 mars à la création d’un gouvernement de transition au Venezuela, et ont demandé à leur allié Juan Guaido de faire un pas de côté dans l’attente d’élections libres et justes.

Selon ce schéma, Nicolas Maduro et Juan Guaido, qui se disputent la présidence, devraient tous les deux renoncer dans l’immédiat au pouvoir exécutif, confié pendant une période de transition à un conseil d’État mis en place par des élus de l’Assemblée nationale issus des deux camps, a déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.

Toutefois, l’administration de Donald Trump a confirmé son soutien à Juan Guaido, qui resterait président de l’Assemblée nationale durant cette transition et serait ensuite autorisé à briguer la présidence. « C’est l’homme politique le plus populaire au Venezuela, et s’il y avait une élection aujourd’hui, il aurait un résultat incroyablement bon », a même affirmé Mike Pompeo devant la presse.

Mais malgré le soutien de plus de cinquante pays et la reconnaissance américaine depuis janvier 2019, l’opposant Juan Guaido qui s’est auto-proclamé président par intérim du pays en crise, n’a jamais pu remplacer réellement le président Nicolas Maduro. Juan Guaido a réagi sur Twitter en appelant Nicolas Maduro à « accepter la proposition de la communauté internationale. »

Juan Guaido a longtemps porté les espoirs des Vénézuéliens qui aspirent au changement dans un pays confronté à la faillite de la Révolution bolivarienne. Mais depuis la lassitude a gagné les rangs d’une population aujourd’hui confinée en raison du coronavirus.

Sans surprise, le gouvernement de Caracas l’a immédiatement rejetée. « Le Venezuela est un pays libre, souverain, indépendant et démocratique qui n’accepte pas et n’acceptera jamais une quelconque tutelle d’un gouvernement étranger », s’est offusqué le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza, dénonçant un plan « extravagant ».