Le gouvernement de facto condamne le vandalisme perpétré par des policiers de Fantom 509 et demande à la police d’écrouer les auteurs « de ces actes malhonnêtes »

Au moins un policier a été blessé, tandis que la police en service a empêché la manifestation des policiers d’atteindre la résidence du Premier ministre de facto, Joseph Jouthe, le premier des policiers, selon ses propres dires.

Lucmane Delille a maintenant 2 importants dossiers sur son bureau : l’assaut imminent à Village de Dieu et l’arrestation de quelques « prétendus policiers »

Mercredi 29 avril 2020 ((rezonodwes.com))–Le ministre de facto de la Justice et de la Sécurité publique d’Haïti, Lucmane Délille, a attendu quelque 24 heures pour condamner les actes de vandalisme commis lors des manifestations de la police pour réclamer des augmentations de salaire et des primes de compensation financière.

Lundi, le mouvement Fantom 509 de l’institution policière, en cagoule, qui, dans le temps, repoussait brutalement à coups de gaz lacrymo et de balles réelles les nombreuses manifestations anti-corruption et anti-Jovenel Moise, a organisé une violente manifestation à Port-au-Prince et est entré dans plusieurs bureaux de l’État, tout en mettant le feu à certains véhicules et paralysant la capitale à l’aide de barrages routiers et de pneus usagers enflammés.

« L’État de droit, pour lequel nous travaillons tous, ne peut en aucun cas tolérer de tels agissements« , peut-on lire dans un communiqué de presse publié mardi, par Me. Délile devenu ministre en dehors de toutes normes légales et légitimes régies par la Constitution haïtienne.

Délille qui a promis au moyen de « la violence légitime d’Etat » de raser le Village de Dieu à la recherche de bandits, a critiqué le fait que la population avait des difficultés à exercer librement ses activités, et que des institutions telles que le ministère de l’économie et des finances, l’Office national d’identification, l’Office national d’assurance vieillesse et le ministère des affaires religieuses étaient touchées.

M. Délille a déclaré que le gouvernement est fier des « valeureux policiers » qui accomplissent correctement leur mission, mais désapprouve les actes malhonnêtes de ce groupe de « prétendus policiers » qu’il promet d’attraper en envoyant des policiers « mettre la main au collet » des policiers.

Soulignons que les « prétendus » agents de police ont exigé des salaires allant jusqu’à 50 000 gourdes (environ 500 dollars) et des cartes de débit de 25 000 gourdes (250 dollars), ainsi que des primes spéciales pendant la période de pandémie, des équipements pour les policiers opérant dans les rues et des primes de risque pour les troupes de toutes les unités.