Conflit terrien à Vivy Mitchell: Patrick Benoît sévèrement battu et placé en garde à vue

Patrick Benoît battu, ses vêtements maculés de sang , est placé en garde à vue à Delmas.

Aux prises dans un conflit terrien depuis deux ans avec la famille Laurenceau, des membres de la famille Benoit auraient voulu faire obstacle, ce mardi 5 mai 2020, à l’exécution d’un jugement rendu par le Tribunal de première instance de Port-au-Prince maintenu par la Cour de Cassation en date du 23 juillet 2019.

Le juge de paix de Delmas accompagné de plusieurs agents de la PNH sur requête du parquet de Port-au-Prince s’est rendu sur les lieux en vue de faire droit à Jean Agnas Laurenceau. A la suite d’une altercation entre des agents de l’ordre et des représentants de la famille Laurenceau, Patrick Benoît, l’un des héritiers Benoit a été malmené. Avec ses vêtements maculés de sang, il a été placé en garde à vue au tribunal de paix de Delmas.

Selon Rachel Benoit, son mari a été malmené par des individus armés alors qu’il défendait ses droits. La famille Benoit occupe le terrain en conflit depuis 1892, elle n’entend pas céder la propriété, c’est pourquoi ils se sont opposés à l’exécution du jugement a-t-elle fait savoir. « Ils ont brutalisé mon mari. Son corps a plusieurs contusions. Je crois qu’on lui a arraché une dent, et cassé un bras. On lui refuse des soins malgré le fait que sa chemise est maculée de sang. On l’a mis derrière les barreaux. C’est injuste. Ils ont aussi tiré sur ma voiture, ces gens-là voulaient nous assassiner. Cela fait deux ans que nous subissons des persécutions», a-t-elle témoigné.

La version de la famille Laurenceau qui est l’adversaire de la famille Benoit dans ce conflit terrien en est bien différente. « Patrick Benoit a été arrêté par les agents de l’ordre sur recommandation du juge de paix titulaire de Delmas Yrgneau Ricot. Ce dernier était venu exécuter un arrêt de la cour de cassation rendu en date du 23 juillet 2019 contre la famille Benoît et en faveur de la famille Laurenceau. Au moment de procéder à cette exécution, le magistrat qui était accompagné des agents de la police nationale a fait face à une opposition armée de Patrick Benoît et consorts. En conséquence, il a été appréhendé », écrit la famille Laurenceau.

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