Selon l’UNICEF, la COVID-19 pourrait causer la mort de 6000 enfants par jour en six mois

L’UNICEF prévient que la COVID-19 pourrait causer la mort de 6000 enfants par jour en six mois.

l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a informé, mercredi 13 mai, que la “lutte contre le coronavirus pourrait avoir des effets indirects dévastateurs dans les pays pauvres et causer la mort de 6000 enfants chaque jour dans les six prochains mois”.
Sur la même période, jusqu’à 56 700 femmes pourraient également succomber en raison d’une baisse des soins avant et après l’accouchement, en plus des 144 000 qui meurent à l’heure actuelle.

Selon le pire des trois scénarios envisagés dans une étude de l’Université Johns Hopkinss, jusqu’à 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans vivant dans 118 pays pourraient mourir en six mois, victimes d’une couverture sanitaire perturbée par les efforts pour lutter contre la propagation de la maladie de la COVID-19.

L’accès à des services essentiels tels que les soins de santé et la vaccination systématique est déjà mis en péril pour des centaines de millions d’enfants, ce qui pourrait entraîner une augmentation importante de la mortalité infantile. Ces décès s’ajouteraient aux 2,5 millions d’enfants de cette tranche d’âge qui meurent déjà chaque semestre dans ces pays.

Ce bilan annihilerait « des décennies de progrès dans la réduction des morts évitables chez les enfants et les mères », a déploré la directrice de l’UNICEF, Henrietta Fore. Elle affirme aussi : « Nous avons observé les conséquences de la pandémie dans les pays disposant de systèmes de santé développés, et nous sommes préoccupés par ses effets possibles dans des pays où les systèmes de santé sont plus faibles et qui disposent de ressources moins importantes ».

En conséquence l’UNICEF a lancé un appel pour obtenir 1,6 milliard de dollars des États-Unis pour financer son action humanitaire en faveur des enfants touchés par la pandémie de COVID-19, un montant en hausse par rapport aux 651,6 millions de dollars US visés par l’appel de l’organisation à la fin du mois de mars. Cette augmentation souligne les conséquences socioéconomiques désastreuses de la maladie et les besoins croissants des familles. Alors que nous entrons dans le cinquième mois de l’épidémie, les coûts des produits, du devoir de protection augmentent considérablement.

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