Haïti – Corruption et mauvaise gestion de covid-19 : l’opposition appelle de ses vœux pour le 18 mai une mobilisation anti-Jovenel Moise

L’opposition envisage de reprendre les manifestations anti-Jovenel Moise, celui-ci qui a usurpé le titre d’Ingénieur, est indexé dans le rapport de dilapidation de fonds de Petro Caribe élaboré par la Cour des Comptes en mars 2019.

En Haïti, « coronavirus ne signifie pas amnistie pour les dilapidateurs de Petro Caribe » rassure l’opposition haïtienne.

Vendredi 15 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Bien que, selon les experts, la pandémie de Covid-19 n’en soit qu’à ses débuts en Haïti, l’opposition prévoit maintenant de reprendre les manifestations qui ont paralysé le pays à la fin de l’année dernière.

Le Secteur Démocratique et Populaire, la plateforme qui a mené les manifestations en 2019, a appelé à la mobilisation à partir du 18 mai, pour continuer à exiger le départ du président Jovenel Moïse, qu’ils accusent de mauvaise gestion.

Marjorie Michel, un de ses membres, a demandé à la population de ne pas tenir compte des directives du gouvernement, tout en appelant les citoyens à prendre des précautions.

Pour sa part, l’ancien sénateur Sorel Jacinthe a insisté sur le fait que le chef de l’Etat doit quitter le pouvoir le 7 février 2021, conformément à la Constitution nonobstant la date de son entrée en fonction.

André Michel, porte-parole du secteur démocratique, a assuré que l’organisation n’est pas dans le cadre d’une campagne électorale. Nous n’irons pas aux élections avec Jovenel Moïse et son mandat prendra fin le 7 février 2021. La transition est inévitable », a-t-il rassuré lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier.

À la mi-mars, lorsque les premiers cas positifs de Covid-19 ont été détectés, plusieurs structures de l’opposition ont préconisé une trêve dans les manifestations, mais certaines sont maintenant critiques à l’égard de la gestion de la pandémie par l’administration Moise-Jouthe.

Dans l’évaluation de jeudi, les autorités sanitaires ont confirmé 273 diagnostics, dont 18 se sont rétablis et 20 sont morts, y compris un garçon de trois ans.

Selon les experts, la pandémie gagne du terrain dans le pays, et se retrouve dans tous les départements, en particulier dans cette capitale, avec plus de 60 % des personnes testées positives.

La nation des Caraïbes est toujours en état d’urgence sanitaire, et la fermeture des aéroports, des frontières, des écoles et des entreprises reste en vigueur, ainsi que l’interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes.

Malgré le fait que le gouvernement ait renforcé les mesures préventives et forcé l’utilisation de masques dans les espaces publics, la population ne perçoit toujours pas beaucoup de risques et, sur le plan sociopolitique, la stabilité précaire commence à être ébranlée.