Les lamentations du 18 mai de Jovenel Moïse

Quelques mois avant la fin de son mandat constitutionnel, Jovenel Moïse se lamente sur ses échecs, en lieu et place d’un discours de chef d’état pour le 18 mai 2020. Le président et Ramil Rameau auraient-ils envisagé de faire fusiller des haitiens pour imposer des élections-sélections Dermalog avec un CEP expiré depuis janvier 2017 ?

les ennemis du peuple ne seraient-ils pas en réalité tous ceux et celles qui ont dilapidé les fonds de Petro Caribe…!

Lundi 18 mai 2020 ((rezonodwes.com))– Le président Jovenel Moïse, a attaqué lundi les « ennemis du peuple » qui se cachent derrière la faim et la misère pour générer l’instabilité sociale, a-t-il déclaré sans toutefois se rendre compte que la corruption institutionnalisée par les députés proches de son régime en est l’une des causes de l’aggravation de la faim en Haïti en 2020.

Lors d’une apparition radio-télédiffusée, à l’occasion du 217e anniversaire de la création du drapeau national, Jovenel Moise, pour laisser entendre qu’il va se maintenir au pouvoir au-delà du 7 février 2021, a rappelé qu’il est à sa 3ème année de présidence et a déclaré que les vrais ennemis sont ceux qui déstabilisent et affaiblissent l’État, pour servir leurs intérêts personnels et ceux de petits groupes. Un discours tout à fait hors contexte (une redite), vu que le président est le produit du système qui a affaibli l’état haitien.

Ces groupes de personnes sont très cyniques, a souligné Jovenel Moise qui ne s’est jamais excusé pour les propos malsains tenus par son premier-ministre de facto à l’égard du peuple haitien.

« Ils prétendent souvent être les défenseurs du peuple alors qu’ils pillent, soumettent et divisent », a déclaré Moïse depuis le Palais national, lors d’une petite cérémonie accompagnée de membres du gouvernement dont le chef a indiqué « l‘inexistence d’Haïti« .

Il a noté qu’un secteur a du mal à maintenir un système qui prend le pays en otage. Ils font tout ce qu’ils savent pour contrôler toutes les structures, toutes les institutions de l’État pour éviter de payer des impôts, de faire de la contrebande, de commettre des fraudes et des évasions fiscales », a-t-il dénoncé.

De même, il a énuméré les différents projets qu’il a tenté d’entreprendre au cours de ses plus de trois années de mandat, tels que l’électrification nationale, les connexions terrestres, la construction de barrages, et a rappelé que ce n’est que par le biais d’élections que ses opposants pourront prendre le pouvoir.

Le discours du chef de l’État a lieu en même temps que des secteurs de l’opposition ont appelé à des manifestations antigouvernementales pour exiger sa démission, et l’ont accusé de mauvaise gestion et de participation présumée au détournement de fonds de Petro Caribe avec son nom cité plus d’une vingtaine de fois dans le rapport de la Cour des Comptes.

Plusieurs plateformes ont appelé ses partisans à exiger la fin du gouvernement actuel, et ont avancé que Moïse devrait quitter son poste en février prochain, malgré le fait qu’il ne respecte pas le cycle constitutionnel.

Soulignons que selon le dernier rapport de Transparency International, Jovenel Moise est à la tête de l’Etat le plus corrompu dans la région des Caraïbes.