BAI et RNDDH alertent sur l’éventuelle déportation vers Haïti d’un criminel

BAI et RNDDH alertent les autorités judiciaires sur la déportation éventuelle vers Haïti du criminel Emmamuel Toto Constant.

L’administration fédérale américaine s’apprêterait à déporter vers Haïti le 26 mai prochain le nommé Emmamuel Toto Constant, l’un des auteurs matériels et/ou intellectuels du massacre de Raboteau.

L’information est révélée par le Bureau des Avocats Internationaux (BAI) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dans une correspondance adressée en date du 16 mai 2020 au Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Lucmanne Delille.

L’objectif de cette correspondance est de demander au titulaire du MJSP d’instruire le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets à l’effet de mobiliser la police judiciaire pour saisir, à sa descente d’avion, le nommé Emmamuel Toto Constant, jugé puis condamné par le Tribunal Criminel des Gonaïves dans le cadre du procès dudit massacre.

Selon le BAI et le RNDDH, Emmanuel T. Constant ainsi que Jean Robert Gabriel, membre du haut état major des Forces Armées d’Haïti, jugé lui aussi par contumace, doivent être remis à la justice des Gonaïves pour être fait ce que de droit.

En agissant ainsi, le Bureau des Avocats Internationaux et le Réseau National de Défense des Droits Humains font savoir que le ministre de la justice évitera l’effondrement spectaculaire et déroutant du système judiciaire haïtien qu’ils croient être pris en défi par les bandits.

Le “massacre de Raboteau” qui a fait au moins 15 morts s’est passé en avril 1994. L’attaque était menée contre des paysans désarmés qui essayaient de récupérer leurs terres. C’est en 2000 que les survivants et les familles des victimes réunis au sein d’une association ont porté plainte contre 31 membres de l’armée et du groupe paramilitaires FRAPH dont le Chef, Emmanuel Toto Constant.

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