Après l’échec d’Agritrans, Jovenel Moise pour « dynamiser le secteur agricole » distribue des intrants à des coopératives de l’Artibonite

Véritable course contre la montre à 9 mois de la fin du mandat constitutionnel du président Jovenel Moise. La politique du « faire-semblant » prend partout le dessus alors que la réalité de covid-19 est grimaçante sur le terrain. Quand ce n’est pas le ministre Claude Joseph qui rapporte avoir eu « une excellente rencontre avec son homologue irlandais » pour partager « leurs expériences dans la gestion de la Covid-19 », c’est le ministre de l’Agriculture qui annonce la distribution de sacs d’engrais à des associations agricoles de l’Artibonite…

Lundi 25 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Sans jamais rendre public la version officielle de la faillite « constatée » – la jachère – de l’entreprise industrielle Agritrans que des fonds de Petro Caribe ont accouchée, le président Jovenel Moise a déclaré vouloir dynamiser le secteur agricole en Haïti réparti en petits lopins de terre découpés.

Le gouvernement de facto a entamé la « distribution des intrants agricoles dans le cadre d’un plan visant à dynamiser ce secteur et à réduire la famine suite au fléau de la Covid-19 », ont confirmé lundi les autorités sans toutefois diffuser des images de ces distributions en grande pompe.

Evens Lorméus, président de l’Union des coopératives agricoles du Bas Artibonite, a déclaré que « 49 associations en ont bénéficiés dans le cadre du programme de gestion de l’eau dans le bassin de l’Artibonite« . Il a révélé que « les agriculteurs ont reçu quelque 14 000 sacs de semences de riz et d’engrais, en plus de l’équipement nécessaire pour labourer la terre« .

Récemment, le président Jovenel Moïse ayant subtilement converti Agritrans en Sofidai, aux frais de la République, une princesse en haillons, a annoncé un plan de relance de l’agriculture, et a craint une famine dans le pays, suite à la crise sanitaire générée par le nouveau coronavirus.

Cependant, plusieurs experts ont exprimé des réserves sur le plan du gouvernement et ont averti que le secteur connaît des problèmes de gestion gangrenée par la corruption plutôt que de budget qu’aucune loi fiscale n’a établie depuis 2018.