Elections « truquées » en perspective, mais, selon PAM, « 1,6 million d’ haïtiens pourraient souffrir une grave insécurité alimentaire »

Rien ne laissait présager au soir de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire, après la découverte des deux premiers cas confirmés de covid-19, que les autorités haïtiennes, incluant le président Jovenel Moise et son ministre de facto des Affaires Etrangères, Claude Joseph, allèrent entretenir l’international sur des sujets d’élections alors que la maladie et la famine sont à nos portes. Des jours difficiles s’annoncent…et la gestion de la crise sanitaire se révèle déjà catastrophique.

« Nous avons encore le temps d’éviter que la pandémie de Covid-19 ne se transforme en une pandémie de faim » PAM

Samedi 30 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prédit vendredi qu’environ 10 millions de personnes pourraient être tombées dans la pauvreté et la faim dans plus d’une douzaine de pays d’Amérique latine et des Caraïbes, y compris notamment Haïti où le président Jovenel Moise s’engage dans la fabrication d’armes à feu et la tenue éventuelle d’élections « truquées« , dénoncées d’avance par l’opposition.

Dans une projection sur ce risque dans la région après la nouvelle pandémie de coronavirus, PAM a mentionné parmi les nations menacées à cet égard la Bolivie, la Colombie, la République dominicaine, l’Équateur, le Salvador, le Guatemala, Haïti, le Honduras, le Pérou et les petits États insulaires en développement des Caraïbes.

Selon le rapport du PAM, en Haïti, le nombre de personnes souffrant d’une grave insécurité alimentaire pourrait passer de 700 000 à 1,6 million.

« Il est vital et urgent que nous fournissions une aide alimentaire au nombre croissant de personnes dans la région, ainsi qu’à celles qui dépendent du travail informel« , a insisté le directeur régional du PAM pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Miguel Barreto. « Nous avons encore le temps d’éviter que la pandémie de Covid-19 ne se transforme en une pandémie de faim », a-t-il ajouté.

En 2019, a-t-il rappelé, 3,4 millions de personnes dans la région étaient confrontées à l’insécurité alimentaire, une situation d’urgence dans laquelle elles n’étaient pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires de base à la fois en quantité et en diversité.