Flashback – « Petro Caribe – Viaduc Nazon-Delmas : la Cour des Comptes s’interroge sur la gestion de ce projet par le MTPETC passant de 16 à $23 millions » [Rezo Nòdwès 31 mai 2019]

Evans Paul, Rotchild François Jr assistaient à l’inauguration du « carwash de $23 millions » de Martelly…

Lien original de l’article publié le 31 mai 2019 : https://rezonodwes.com/2019/05/31/petro-caribe-viaduc-nazon-delmas-la-cour-des-comptes-sinterroge-sur-la-gestion-de-ce-projet-par-le-mtpetc-passant-de-16-a-23-millions/

Dimanche 31 mai 2020 ((rezonodwes.com))–Flashback–

Les travaux du Viaduc de Delmas ne sont pas terminés à l’échéance du délai contractuel, soit le 23 novembre 2014, révèle la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif. Les études préliminaires pour la construction du Viaduc Delmas-Nazon ont été réalisées par LGL SA en 2001 et mis à jour à l’automne 2012. C’est sur cette base que le MTPTC a fait une sollicitation des prix à la firme INGÉNIERIA ESTRELLA SRL et «in fine » conclure avec cette firme un contrat initial de $ US 16 588 378,41 et le projet a fini par coûter aux haïtiens $ 23 303 706,56 débloqués des fonds de Petro Caribe.

Selon les Projets de la Résolution du 21 décembre 2012, adoptée en conseil des ministres, sous l’administration Martelly-Lamothe, en vue de lancer la construction du Viaduc Delmas, $8 millions ont été débloqués. A cela il s’est ajouté 6 autres résolutions dont 2 étonnamment adoptées sous l’administration Privert-Jean Charles, les 22 juillet 2015 et 28 septembre 2016, portant ainsi le coût final du « viaduc » à $ 23 303 706,56.

Haïti nageait en pleine violation des normes sous l’administration Martelly-Lamothe avant d’arriver à construire ce « viaduc »

Vendredi 31 mai 2019 ((rezonodwes.com))–La Cour des Comptes, dans son rapport final du 31 mai, pour tenter de remonter aux décaissements des $4 milliards de fonds de Petro Caribe dilapidés, sous les administrations Préval-Bellrive ; Martelly-Lamothe/Paul ; Privert-Jean Charles, a constaté que « l’exécution des travaux de construction du Viaduc s’est échelonnée du mois d’août 2013 à juillet 2015« .

Elle a fait remarquer que le pourcentage d’avancement du budget consommé pour « les travaux qui ont été exécutés en 2013 et en 2014 sous la supervision de la firme LGL S.A » était de 100% correspondant au montant (16 588 720,22) du contrat initial.

A la page 50, alinéa 64 du rapport, »la Cour a retracé diverses constations qui montrent à suffisance que la mise en œuvre de ce projet par le MTPTC n’a pas été effectuée de manière efficiente, efficace et économique, car des irrégularités ont été commises« . a-t-elle mentionné.

Plus loin, l’étude de la Cour a démontré les irrégularités en soulignant que « le MTPTC aurait dû procéder à un appel d’offre ouvert puisque la valeur du contrat était au dessus du seuil de passation des marchés publics pour les travaux qui est initialement égal ou supérieur à HTG 40,000,000.00« .

Il revient maintenant aux utilisateurs du Viaduc de faire eux-mêmes ce constat car « la Cour a aussi constaté que certaines infrastructures non prévues comme le revêtement d’un tunnel (532 000 USD) et l’aménagement d’une station de police, son stationnement, sa clôture et son mobilier (238 000 USD) ont été réalisées à même l’enveloppe dédiée à la construction du Viaduc Delmas« . La CSCCA indique que le MTPETC s’est vu recourir à un Avenant (4 914 364,38 USD) afin de continuer les travaux ».