Covid-19: en manque de tout, des habitants de Pétion-Ville s’en sortent difficilement

En manque de tout, des habitants de Pétion-Ville s’en sortent difficilement à cause de la pandémie du Coronavirus.

Des gens vivant au niveau de la localité de Bois-Greffin située à Bellevue-Chardonnière, 5ème section communale de Pétion-Ville, ont toutes les peines du monde pour respecter les gestes barrières pour se prémunir de la pandémie du Covid-19 et survivre. Les conditions de vie, déjà difficiles, se sont davantage détériorées.

Covid-19: en manque de tout, des habitants de Pétion-Ville s'en sortent difficilement

Dépourvue d’infrastructures de bases, Bois-Greffin a l’allure d’une zone reculée. Bien que située dans la commune de Pétion-Ville, cette localité est encore loin de la modernité. Des enfants jouent pieds nus dans la poussière rougeâtre de Bois-Greffin. L’agriculture est la principale activité de ceux qui n’ont pas un petit commerce dans les marchés communaux.

Pour se protéger du Covid-19, le lavage des mains est fortement recommandé. Mais les habitants n’ont pas toujours de l’eau à leur disposition. L’eau pour la lessive et l’utilisation quotidienne est à une heure de marche de leur domicile. Cette eau est captée à partir d’une source et stockée dans une fontaine en béton. Même quand certains arrivent à transporter huit seaux d’eau à dos d’âne, ou un seul seau sur la tête, le temps du transport reste le même.

A entendre les habitants de Bois-Greffin, il est très difficile de respecter certains gestes barrières. Contraints de rester chez eux, ils s’enfoncent davantage dans la misère. Certains sont conscients de la présence de la maladie dans le pays. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour se protéger contre la pandémie de Coronavirus. D’autres attendent désespérément l’aide des autorités.

Comme l’ont démontré l’ONU et des ONG internationales, les crises générées par le Covid-19 ont aggravé la situation de pauvreté dans le monde notamment dans les pays déjà en proie à l’insécurité alimentaire. Après les trois mois de mouvement « peyi lòk », l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture avait prévu que 4.5 millions d’haïtiens allaient être frappés par la famine. Une situation qui peut s’aggraver avec la présence de la pandémie du Covid-19 dans le pays.

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