Flashback – Petro Caribe – Le journal français « Le Monde » titre :« L’audit de PetroCaribe dessine une autre architecture de la corruption en Haïti »

Le chaos et la corruption sont-ils une fatalité en Haïti ? Le Monde.

Journal Le Monde : …Agritrans, engagée de manière frauduleuse pour réhabiliter une route… toujours en aussi mauvais état…

Jeudi 11 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Flashback–

rezonodwes.com

Petro Caribe – Le journal français « Le Monde » titre :« L’audit de PetroCaribe dessine une autre architecture de la corruption en Haïti »


Les six millions de dollars pour la construction de l’hôpital Simbi continental ? Envolés. Le Monde

Les seize millions de dollars pour le mégaprojet touristique de l’Île-à-Vache, vitrine de la nouvelle Haïti du précédent président, Michel Martelly ? Gaspillés. L’herbe regagne le terrain perdu sur la piste de l’aéroport « international » qui n’a jamais vu un avion Le Monde

Les quinze millions de dollars de Ti Manman Cheri, ? Dilapidés et captés par quelques vingt milles bénéficiaires fictifs… Le Monde

La situation d’Haïti vue par la presse française. La petite phrase lâchée par le président Jovenel Moise « mwen pa nan koripsyon« , est très loin de convaincre les journalistes conséquents et indépendants du monde entier.

Quelques extraits de l’article « L’audit de PetroCaribe dessine une autre architecture de la corruption en Haïti » du journal Le Monde

Le 31 mai, la Cour des comptes a remis le deuxième volet d’un audit accablant sur la dilapidation du fond PetroCaribe, fruit d’un accord avec le Venezuela pour le développement du pays. Frédéric Thomas, politiste, explique dans une tribune au « Monde » que ce rapport révèle un processus de désinstitutionnalisation qui plonge ses racines dans la politique de privatisation mise en œuvre depuis quatre décennies.

Vendredi 14 juin 2019 ((rezonodwes.com))– L’image a fait le tour des réseaux sociaux, et alimenté les chaînes d’informations. Jeudi 30 mai, quatre sénateurs haïtiens ont saccagé la salle du Sénat alors que le pays s’enfonce dans la crise sociale, économique et politique. Le pays est sans gouvernement, la monnaie locale dégringole, les prix flambent, l’insécurité alimentaire touche un Haïtien sur deux, et la pauvreté 60 % de la population. Les violations des droits humains et la violence se développent et s’aggravent. En point d’orgue, le massacre (toujours impuni), le 13 novembre 2018, à La Saline, quartier populaire de Port-au-Prince, de 73 personnes.

Le lendemain de la bronca des quatre élus, la Cour des comptes remettait, à ce même Sénat, la deuxième partie d’un audit accablant sur la dilapidation de centaines de millions de dollars dans le cadre du fonds PetroCaribe, accord conclu avec le Venezuela, et mis en œuvre entre 2008 et 2016. L’image de larges chaises au velours rouge, d’un autre temps, retournées, cassées et rassemblées en vrac dans la cour du Parlement, donnait à voir, à l’échelle de la sphère politique, la débâcle de tout un pays.

Corruption et irresponsabilité

D’une catastrophe naturelle au chaos politique, Haïti fait à nouveau parler d’elle. Au risque de « folkloriser » la situation, et de passer à côté des véritables enjeux et responsabilités.

Le chaos et la corruption sont-ils une fatalité en Haïti ? Fruit d’un atavisme ancien d’une classe politique népotique, voire d’un peuple irresponsable ? La scène du saccage, théâtre exotique de l’absurde, que l’on suit de loin, en spectateur navré ou cynique, en serait la confirmation. Et l’audit des fonds PetroCaribe la démonstration.

Les six millions de dollars pour la construction de l’hôpital Simbi continental ? Envolés. Le chantier est à l’arrêt depuis 2016. Les seize millions de dollars pour le mégaprojet touristique de l’Île-à-Vache, vitrine de la nouvelle Haïti du précédent président, Michel Martelly ? Gaspillés. L’herbe regagne le terrain perdu sur la piste de l’aéroport « international » qui n’a jamais vu un avion, et sur le « complexe » hôtelier, où jamais aucun touriste n’a mis un pied.

Les quinze millions de dollars de Ti Manman Cheri, programme social ciblant les mères de famille ? Dilapidés et captés par quelques vingt milles bénéficiaires fictifs.

Le recours à l’état d’urgence, les contrats fractionnés, signés avant même que le projet ait été approuvé, pour éviter les appels d’offres et tout contrôle, des factures et documents manquants, des retards accumulés, des travaux inachevés… C’est toute la chaîne de réalisation des projets, depuis la planification jusqu’à la supervision et la restitution finale qui a été, non pas défaillante, mais purement et simplement contournée et détournée.

Et ce jusqu’au sommet de l’Etat, puisque l’actuel président, Jovenel Moïse, est l’ancien directeur d’une entreprise de bananes, Agritrans, engagée de manière frauduleuse pour réhabiliter une route… toujours en aussi mauvais état.

La suite du texte à lire ici.