“Le budget du parlement n’est pas injustifié”, estime le sénateur Jean Rigaud Belizaire

Pour le sénateur Jean Rigaud Belizaire, le budget d’environ 6 milliards de gourdes du parlement, 3.1% du budget national, n’est pas injustifié.

Malgré l’absence de 20 sénateurs et 117 députés partis à la fin de leur mandat après une décision du président de la République le 13 janvier dernier, le gouvernement dans son budget ppur l’exercice 2019-2020 a consacré un montant de 6.1 milliards de gourdes au Parlement. De ce montant 4 milliards 789 millions de gourdes sont consacrés aux crédits de fonctionnement et plus d’1 milliard 326 millions de gourdes aux crédits d’investissement disposés sur le compte du Sénat.

Dans son budget de 2,9 milliards de gourdes le Sénat de la République dispose pour les dépenses du personnel une enveloppe de 1 milliards 262 millions 908 mille gourdes. Pour les dépenses des biens et services: 215 millions 509 mille gourdes et 76 millions 921 mille gourdes pour les dépenses d’immobilisation. Les dépenses de transfert à 84 millions 750 mille et pas moins de 30 millions 337 mille gourdes sont consacrées dans la rubrique autres dépenses publiques.

Pour Jean Rigaud Bélizaire, président de la commission Finances au Sénat de la République le budget du Parlement n’est nullement injustifié parce que c’est un pouvoir d’État qui doit continuer à fonctionner tous les jours malgré l’absence de 20 sénateurs. D’ailleurs, le budget a été révisé à la baisse cette année.

“Les salaires et frais des sénateurs qui ne sont plus là représentent une partie moins importante du budget du Sénat comparativement aux salaires des cadres administratifs, consultants et autres employés de l’institution. Ces gens continuent de travailler malgré l’absence des parlementaires et ils doivent recevoir leurs salaires à la fin du mois. Si on voit bien ce sont les crédits de fonctionnement qui représentent la plus grosse part de ce budget”, a expliqué le sénateur de la Grand’Anse rappelant que les deux chambres ont pas mal d’employés à leur service.

Jean Rigaud Belizaire voit dans les critiques qui insinuent que le pouvoir législatif n’a pas besoin autant d’argent une attaque à la démocratie. Car en disant celà, ces gens ne font pas mettre en cause l’effectivité du parlement mais nourrissent la perception que le pouvoir de contrôle exercé par les parlementaires n’a plus sa place dans notre régime semi-presidentiel, semi-parlementaire.

Le président de la commission finances du Sénat dit n’avoir entendu aucune critique sur le fait que l’exécutif comme pouvoir concentre 94 % du budget national. Il a aussi laissé entendre qu’au moment d’engager les dépenses l’argent peut ne pas être disponible pour l’administration du Sénat. Comme ça a déjà été le cas dans le pays.

En dépit du renvoi de tous les députés, la chambre basse dispose pour les dépenses du personnel une somme de 2 milliards 553 millions 34 mille 76 gourdes. 471 millions 478 mille gourdes sont consacrées aux dépenses de biens et services. 11 millions 534 mille gourdes pour les dépenses d’immobilisation. 79 millions 654 mille gourdes pour les dépenses de transfert.

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