L’ Organisation de Promotion pour le Développement émet de sérieux doutes sur la volonté du régime autoritaire de Jovenel Moise « à s’attaquer à la famine »

Le 5 juin, après trois ans avec un budget rectificatif qui n’était pas conforme à la réalité, le Conseil des ministres du gouvernement de facto, a approuvé un budget de fonctionnement de quelque 198,7 milliards de gourdes (1 806 millions de dollars), qui privilégie le ministère des Travaux publics, des Transports et des Communications avec une dotation de 26 milliards de gourdes (quelque 236 millions de dollars), soit un peu plus de 13,1 % du total et la grande caisse noire du Palais national.

Lundi 15 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Malgré le fait que dans de récents discours, le président Jovenel Moïse ait insisté sur la relance de l’agriculture, pierre angulaire de l’économie nationale, les organisations déplorent aujourd’hui la faible production économique du secteur.

Le budget Moise-Jouthe présenté au début de ce mois a alloué au ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural quelque 6,7 milliards de gourdes (près de 61 millions de dollars), soit 3,4 % du budget national, a fait remarquer l’organisation de promotion pour le développement.

Dans ses derniers messages lus en public, souligne-t-elle, Jovenel Moise dont la fin de mandat constitutionnel arrive le 7 février prochain, a mis en garde contre une possible famine générée par la crise Covid-19, qui a paralysé les activités économiques et agricoles, et a appelé à la relance des plantations à cycle court pour limiter les pénuries alimentaires, face à la faible production internationale.

L’organisation Promotion for Development a mis en doute la prétendue volonté des autorités du régime autoritaire PHTK 2 « à s’attaquer à la famine et à la dégradation de l’environnement sur le territoire national« .

Selon un communiqué émis par l’organisation, les faibles allocations budgétaires, accordées aux ministères de l’Agriculture et de l’Environnement (0,6 %), « montrent clairement à quel point nous sommes loin d’atteindre réellement la sécurité alimentaire et le développement durable« .

Ils ont exhorté le gouvernement à reconnaître que les priorités du moment sont l’agriculture, l’environnement, la santé et la sécurité, suite à la détérioration des conditions de vie de la population, et à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19.