Le PM Jouthe fait le tour des prisons de la capitale, des lieux de déshumanisation de l’homme haitien
Il aurait fallu peu de temps après le 7 février 1986 pour que les prisons haïtiennes reprennent leur aspect d’autrefois d’un lieu de tortures, d’exactions, d’esclavagisme moderne, un endroit fait pour ti maléré, et surtout pour ceux ayant commis un larcin alors que des cercles de grands corrupteurs corrompus dénoncés continuent de faire la loi, d’imposer leur quatre volontés, insérer subtilement des articles dans des décrets pour plaire à des amis bienfaiteurs sitirèz…
N’était-ce pas « sur instruction du président de la République » Joseph Jouthe n’allait-il pas « effectuer jeudi une visite des principales prisons de la zone métropolitaine, pour s’enquérir davantage des problèmes majeurs… ».
Jeudi 18 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Le premier-ministre de facto, Joseph Jouthe, a visité jeudi plusieurs prisons de la capitale afin « de connaître leur situation, en plus des problèmes habituels de surpopulation, de malnutrition et de détention préventive prolongée« .
M. Jouthe, toujours avide de faire des déclarations sans qu’on connaisse par la suite des vraies dispositions adoptées dans le réel, a indiqué qu’il va « s’asseoir avec les autorités judiciaires et les organisations de défense des droits de l’homme afin de trouver des réponses durables à la situation carcérale en Haïti » où des prisonniers politiques séjournent également. Dans les cachots du pénitencier national, le citoyen d’un pays qui a combattu l’esclavage jusqu’à répandre son abolition à travers le monde, est déshumanisé. Sa détention, peu importe pour le crime commis ou imputé, après jugement, si procès il y en avait, est réduit à la condition de bête de somme.
Toutefois, des organismes de défense de droits humains avaient depuis longtemps dénoncé cet état de fait. Ils ont rappelé les mauvaises conditions de vie de milliers de prisonniers à travers tout le pays avec les prisons fonctionnant à trois fois leur capacité.
Au moins deux cas de coronavirus ont été signalés dans les prisons de Jacmel et de Port-au-Prince, entraînant l’infection d’une vingtaine de détenus et plusieurs décès suspects. La situation complexe dans les prisons a obligé le gouvernement à entamer un processus de décongestion dans ces institutions, mais les organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué le fait que le processus avance lentement et qu’un proche du pouvoir, en prison pour trafic illicite de stupéfiants en mai 2019, l’ex-député Tèt kalé Jean Fénel Thanis, a été libéré par la « grâce présidentielle » qui n’a pas dit son nom à proprement parler.