La justice paralysée, l’exécutif détourne le regard
Depuis trois semaines la justice est paralysée. La grève des magistrats persiste. L’exécutif détourne le regard.
L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens(ANAMAH), l’Association Professionnelle des Magistrats (APM), l’Association des Juges de Paix Haïtiens (AJUPHA) et le Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH) ont publié, ce dimanche 21 juin, une note pou saluer la “consistance et la détermination des magistrats des différentes juridictions de la République” qui persévère dans la grève déclenchée depuis trois semaines.
Cette grève est lancée par des juges de paix aux abois travaillant dans des tribunaux de paix mal entretenus, immondes sans mobilier qui pourraient porter à croire que l’État n’existe plus. Cette grève vise à “porter les autorités du pouvoir exécutif et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire( CSPJ) à satisfaire les revendications des magistrats.”
Malgré la paralysie du service public de la justice, malgré que le système judiciaire pénalise de nombreux justiciables notamment ceux qui souffrent dans le prisons en violation de leurs droits fondamentaux, la grève persiste. Mais l’exécutif à travers le ministère de la justice en charge des tribunaux détourne le regard. Le conseil supérieur du pouvoir judiciaire chargé d’administrer la justice semble impuissant.
Les magistrats ont fait l’annonce d’une quatrième semaine de mobilisation. “Les associations de magistrats, signataires de la présente note de presse, réitèrent leur volonté d’accompagner les magistrats dans cette lutte jusqu’à la victoire. Aussi les invitent-elles à poursuivre la grève, le seul moyen en cette conjoncture soicio-politique, capable de forcer les résultats escomptés”, écrivent-ils dans cette note.
Le respect du mot d’ordre de grève lancé, il y’a trois semaines, selon eux, “témoigne de l’engagement des magistrats à mener un vrai combat pour une indépendance réelle et effective du pouvoir judiciaire.” Mais personne n’a dit au péril de combien de vie ce vrai combat doit être mené.
A lire aussi: