Agence de presse Efe : Les États-Unis expulsent vers Haïti un ancien chef paramilitaire sanguinaire

Mercredi 24 juin 2020 ((rezonodwes.com))–Les autorités américaines ont expulsé mardi vers Haïti l’ancien leader du groupe paramilitaire Front pour l’avancement et le progrès d’Haïti (Fraph), Emmanuel « Toto » Constant, qui était accusé et jugé par contumace dans ce pays des Caraïbes pour sa participation au massacre de 20 personnes en 1994 à Raboteau-Gonaives.

Constant a dirigé le Fraph, une organisation paramilitaire d’extrême droite, pendant la dictature militaire (1991-1994) qui a occupé le pouvoir en Haïti après le coup d’État qui a renversé le président Jean Bertrand Aristide. Sa déportation intervient après avoir passé 12 ans dans le pays pour divers crimes de fraude commis aux États-Unis.

L’ancien chef du Fraph a quitté Haïti, où il était accusé de meurtre, de torture et de viol, après qu’Aristide eut été rétabli au gouvernement en 1994 par une invasion pacifique autorisée par les Nations unies et menée par une force armée multinationale dirigée par les États-Unis.

En 2000, après avoir demandé à plusieurs reprises aux autorités américaines de l’expulser, Constant a été jugé et condamné par contumace par le tribunal pénal des Gonaïves dans le cadre du procès du massacre de Raboteau.

Les organisations de défense des droits de l’homme ont attribué aux Fraph de nombreux meurtres et attaques commis pendant la dictature militaire contre des civils et des partisans du président Aristide de l’époque, qui a été renversé par les militaires.

À son arrivée à l’aéroport international Toussaint Louverture, Constant a été accueilli par les autorités policières et judiciaires, dont des agents de la Direction centrale de la police judiciaire, qui l’ont immédiatement arrêté.