Enquête sur les produits pétroliers: l’ANADIPP dans l’oeil du cyclone

Enquête sur les produits pétroliers: l’Association Nationale des Distributeurs de Produits Pétroliers(ANADIPP) dans l’oeil du cyclone.

La commission d’enquête devant travailler sur les pertes de l’Etat haïtien dans le cadre de l’importation, la distribution et la vente de produits pétroliers sur les dix dernières années et qui avait promis la rigueur dans son travail, met les bouchées doubles afin de respecter le délai de 30 jours que lui accorde le chef de l’Etat pour mener l’enquête. Pour aller vite, l’Unité de Lutte contre la Corruption, membre de ladite structure, s’adresse déjà à une compagnie visée par l’enquête. Il s’agit de l’Association Nationale des Distributeurs de Produits Pétroliers(ANADIPP).

Dans une correspondance portant la signature du Directeur Général de l’ULCC, Rockfeller Vincent, adressée au président de l’ANADIPP, David Turnier, le jeudi 25 juin 2020, il est demandé à celui-ci de communiquer à cette institution de contrôle, au plus tard le 30 juin, la copie certifiée conforme d’un ensemble de documents indispensables à la poursuite de l’enquête.

Par cette démarche, l’Unité de Lutte contre la Corruption s’attend à recevoir de l’Association Nationale des Distributeurs de Produits Pétroliers(ANADIPP), sa loi organique; la liste de ses membres adhérents pour la période allant de 2011 à 2020 ainsi que leurs coordonnées; la liste de tous les membres avec qui elle a eu des rapports dans le domaine du pétrole pour cette même période, ainsi que tous autres documents et informations y relatifs.

La commission d’enquête est composée des responsables de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) Rokefeller Vincent, de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), Michelin Justable et de l’inspection générale des finances (IGF) Wolf Dubic. La demande de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) trouve son fondement légal dans la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption en son article 20.

En subventionnant et finançant les compagnies pétrolières au cours des dix dernières années, les pertes de l’Etat avoisinent les 113 milliards de gourdes, soit un peu plus de 1.7 milliard de dollars. Ces chiffres ont été communiqués par le chef de l’Etat lui-même.

A lire aussi: