Un nouveau sit-in contre l’insécurité dispersé par la police devant le MJSP

Un nouveau sit-in contre l’insécurité dispersé par la police devant le ministère de la justice et la sécurité publice à l’ave Charles Sumner ce lundi .

Port-au-Prince, HAÏTI – Des agents de l’UDMO ont une nouvelle fois dispersé un sit-in organisé par les petrochallengers regroupés au sein de « Nou pap dòmi » pout dénoncer l’insécurité et la banalisation du droit à la vie par les autorités en place. Une fois de plus, les protestataires ont été chassés devant les locaux de ministère de la justice par des gaz lacrymogènes lancés en leur direction par des policiers.

Par la suite, il s’en est suivi une vive tension quand les protestataires, pacifiques au début, mais non contents de l’agissement des policiers, ont érigé des barricades de pneus enflammés à carrefour” Ti Fou et l’avenue Lamartinière “. Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans la zone.

Des personnalités dont les écrivains Kettly Mars et Lyonel Trouillot, le journaliste Hérold Jean François ont pris part à ce sit-in. Pour Emmanuella Douyon, l’un des petrochalengers, il s’agit de répression et violence policière pure et simple contre des manifestants pacifiques.

“Aujourd’hui, encore une fois la police a fait usage de violence pour réprimer le sit-in pacifique devant le ministère de la Justice. Nous condamnons avec la plus grande rigueur la violence exercée par les policiers sur nous. Nous constatons une montée de pratiques autoritaires qui visent les citoyens paisibles alors que parallèlement l’insécurité augmente sans intervention efficace des autorités. Nous invitons la population, les groupes organisés de la société civile en particulier à prendre note et à agir pour éviter que le pays tombe dans une situation encore plus déplorables où nos droits ne seraient plus respectés”, a-t-elle réagi.

De son côté, James Beltis de Nou pap Domi dénonce le fait que les dirigeants jouissent de tous les privilèges mais préfèrent livrer le pays à des bandits. Il a, par ailleurs, indiqué que le pays fait face actuellement à un système de répression qui s’installe petit à petit avec le président Jovenel Moïse au pouvoir.

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