Nou Pap Dòmi exige que des policiers ayant commis des exactions contre leurs membres soient sanctionnés

Le DG de facto de la PNH, Normil Rameau, en poste depuis presqu’un an, – non reconnu par la Constitution – a une dernière chance pour prouver de quel côté de l’histoire il se retrouve car les gouvernements passent et la police reste.

« Monsieur le Directeur Général, au carrefour historique où se trouve la PNH, votre fonction impose à son titulairedes choix non partisans et déterminants. Votre fonction doit s’assurer que la PNH garantisse la sécurité de tous les haïtiens, que les policiers respectent les codes déontologiques de l’institution policière et restent professionnels face à tout pouvoir politique déviant. Au risque de passer pour complice de violations des droits humains et d’abus, il est urgent que la PNH rectifie le tir et apporte des réponses à la population, qui observe ces dérives avec consternation et préoccupation.« 

Samedi 18 juillet 2020 ((rezonodwes.com))–La structure « Nou Pap Dòmi » qui s’est jetée à fond dans une lutte sans merci contre la corruption institutionnalisée en Haïti, par l’apprenti-dictateur Jovenel Moise, a appelé une nouvelle fois à des sanctions contre les policiers qui ont dispersé sauvagement et avec des tirs de balles réelles, deux manifestations de la société civile critiquant l’insécurité et mauvaise gouvernance du pays.

Nou Pap Dòmi qui a gagné une solide réputation dans la société, a invité Normil Rameau, directeur général a.i. de la Police (PNH), à prendre des mesures urgentes contre les officiers de police qui ont agressé des participants à un sit-in devant le ministère de la Justice où a siégé le zélé Lucman Délille, humilié par le pouvoir.

« Le comportement de ces policiers est la preuve manifeste que l’institution est utilisée à des fins politiques« , a indiqué Nou Pap Dòmi dans une lettre envoyée au DG Rameau lui expliquant que les deux sit-in tenus les 19 juin et 6 juillet dernier avaient pour but la condamnation et la dénonciation des meurtres et assassinats qui ont coûté la vie à quelque deux cents personnes juste pour le premier semestre de l’année, en particulier dans la région métropolitaine.

Pascal Solage, leader féministe et membre du mouvement de jeunesse Petrochallanger, a dénoncé le comportement des agents et a déclaré qu’ils avaient fait un usage excessif et abusif de la force contre un groupe de citoyens non armés qui revendiquaient tout simplement leurs droits. Paradoxalement, ces mêmes unités de police, toujours prêtes à réprimer des manifestations anti-Jovenel Moise, non-armés, ont été priés le lendemain de rester à distance des gangs armés fédérés – Djinay G9 – qui ont déambulé en ordre dispersé, armes au poing, dans plusieurs quartiers défavorisés de la capitale.

A souligner que même le Premier ministre de fait, Joseph Jouthe, a reconnu l’usage excessif de la force et a promis une enquête sur cette affaire, tout en réitérant son soutien à l’institution policière d’un pays « de salopris » qui, selon lui, « n’existe même pas virtuellement ».