Haïti|L’opposition rejette toute participation aux élections-Dermalog organisées par l’apprenti-dictateur Jovenel Moise à 6 mois de la fin de son mandat légal, le 7 février 2021

Un message qui va sonner directement fort aux oreilles de Mike Pompeo qui va se retrouver dimanche pas trop loin de la frontière à Santo Domingo. Par ailleurs, l’ex-ministre de facto des Affaires Etrangères, Edmond Bochit, avant son éviction, était trop content de rapporter en janvier dernier, les propos de son homologue américain exigeant rapidement des élections en Haïti, eu égard aux cartes frauduleuses Dermalog introduites dans le système électoral haitien par l’épouse de l’apprenti-dictateur haitien, Martine Moise.

Jovenel Moise peut toutefois aller recevoir dimanche des ordres, mais, aucun Haïtien n’est prêt à laisser revenir en force la dictature dans ce pays déjà rongé par la misère et la corruption. Le procès Petro Caribe, répète l’opposition, à qui veut l’entendre, détermine l’avenir d’Haïti. Partout des corrompus vont faire un tour en prison, mais pourquoi continuer d’imposer des corrompus à la tête de l’Etat d’Haïti, se demande un militant ?

Samedi 15 août 2020 ((rezonodwes.com))–Un des principaux leaders de l’opposition, l’ancien sénateur Moise Jean-Charles, a rejeté catégoriquement l’organisation d’élections « dans la situation que traverse Haïti aujourd’hui« , et a annoncé des protestations en octobre prochain « pour exiger la démission de Jovenel Moise et son gouvernement de facto« .

Le dirigeant du parti politique Pitit Dessalines a souligné que le pays tout entier n’acceptera pas d’élections-Dermalog « dont les résultats sont connus à l’avance« , et a réitéré que « le président Jovenel Moïse ne pourra pas rester au pouvoir après le 7 février 2021« .

Jean Charles, qui a été candidat à la présidence en 2015, a également dénoncé qu’il fait l’objet d’attaques et de menaces en raison de ses prises de position politiques, ainsi que de la défense des plus vulnérables dans les secteurs qui dominent le pays.

Début août, le président Jovenel Moise qui dirige le pays par décrets et arrêtés en folie, a annoncé que les élections se tiendraient de préférence en 2021, sans toutefois fixer une date exacte alors que le 1er janvier 2019 il avait déjà annoncé haut de sa tribune aux Gonaives que « l’année 2019 sera une année électorale« .

Cependant bien avant ce dernier revirement, des leaders de l’opposition et structures politiques ont insisté sur le fait que son mandat arrive à terme au début de la nouvelle année à venir, et ont fait allusion à l’article 134-2 de la Constitution nonobstant la date de sa prestation de serment même quand il a été intronisé au Palais Nationale le 7 février 2017.