Opont, conspué par des milliers de manifestants en janvier 2016 pour pratique de corruption au CEP, est salué 4 ans plus tard avec honneur et mérite par Jouthe

Les faits parlent d’eux-mêmes. Définitivement, les agissement de l’apprenti-dictateur Jovenel Moise et du Premier-ministre illégitime Joseph Jouthe viennent renforcer la perception qu’ils détestent les haitiens -[les salopri, selon ce dernier]- au point que ces dirigeants sont prêts à tout faire pour ramener les citoyens à leur vomi.

« Nan lavi-a sa’w frekante a seli ou ye » Joseph Jouthe

Mercredi 19 août 2020 ((rezonodwes.com))–Tapis rouge déroulé pour Pierre-Louis Opont, c’est le message qu’Haïti a voulu envoyer mercredi à la communauté internationale pour signifier que ce pays n’est pas prêt à se démarquer de la corruption et de l’impunité, ses carcasses du sous-développement. S’empressant de démissionner le 28 janvier 2016 quand des dizaines de milliers de manifestants longeaient l’Autoroute de Delmas en direction du CEP/Opont, celui-ci a laissé le pays en trombe, après avoir vainement tenté de réaliser une élection avec un candidat unique, une toute première dans l’histoire d’Haïti.

Mercredi, l’ex-directeur contesté du CEP 2015-2016, a retrouvé un nouveau poste de haut fonctionnaire d’Etat. Mais cette fois-ci, sa mission n’est pas ouvertement définie puisque ce régime n’a environ que six mois à régner en maître absolu sur le pays.

À l’occasion d’une cérémonie au protocole réduit, le nouveau Conseil de modernisation des entreprises publiques (CEMEP), présidé par le premier ministre Joseph Jouthe, prend forme. Le nouveau conseil est attendu au tournant, selon Joseph Jouthe.

Trois des cinq personnalités formant le nouveau Conseil de modernisation des entreprises publiques (CEMEP) se passent de présentation pour avoir occupé précédemment des postes, ou occupent encore des hautes fonctions dans l’administration publique. Il s’agit du premier ministre de facto Joseph Jouthe (Président), actuellement chef du gouvernement de facto, de Pierre-Louis Opont (membre), ancien président contesté du Cep et contraint à la démission en janvier 2016 et Mosler Georges (membre) qui a également marqué l’atmosphère politique du pays.

S’agissant de Pierre-Louis Opont, il a dirigé le Conseil électoral provisoire (CEP) ayant accouché la présidentielle contestée de 2015. Mosler Georges, ancien directeur général du CEP, est nommé membre du CEMEP.

Le profil du nouveau CEMEP, institution vieille de 24 ans, (près d’un quart de siècle) qui fut à la base de liquidation de la Téléco, la Minoterie, la Cimenterie d’Haiti… offre la place à deux figures féminines au sein de l’équipe. Ludmia Toussaint (membre) et Cécile Georges Decastro (membre) complètent le staff dont la nouvelle feuille de route n’a pas été révélée.

Le Chef du gouvernement Joseph Jouthe qui présidait la cérémonie d’installation à la Primature, dit s’attendre à ce que les conseillers s’investissent pour relever les défis sans les citer nommément.

‘’La société est donc unanime à admettre un échec du CEMEP. À tort ou à raison, pour étayer une telle assertion et d’impact de décision intérieure, elle devra permettre de prendre les dispositions nécessaires pour apporter les corrections nécessaires et d’adapter aux nécessités qu’exigent les besoins sociaux et économiques’’, a soutenu Joseph Jouthe, avant de  formuler des attentes au nouveau conseil.

‘’Mettons-nous à la tâche. Soyons dignes et méritants. Révélons ensemble et courageusement les défis qui sont les nôtres dans le cadre du CEMEP, la république d’Haïti attend beaucoup de vous’’, a-t-il concédé alors que M. Opont Pierre-Louis n’avait pas accompli sa mission à savoir finaliser le processus électoral entamé en 2015.

Le protocole réduit préalablement établi prévoyant d’autres interventions dont celle de Pierre-Louis Opont, n’a pas été suivi. Aucun des membres du conseil ne s’était adressé à la presse à la Primature.