Trump en acceptant la nomination de son parti, se présente comme un rempart face au risque d’«anarchie»

Le président américain a accepté la nomination de son parti comme candidat à un second mandat pour les présidentielles de novembre à venir.

Jeudi 27 août 2020 ((rezonodwes.com))–Le président américain Donald Trump a accepté jeudi soir, dans les jardins de la Maison Blanche, la nomination de son parti comme candidat à un second mandat, en clôture de la convention républicaine.

« Mes compatriotes, ce soir, avec un cœur plein de reconnaissance et un optimisme sans limite, j’accepte cette nomination pour la présidence des Etats-Unis », a-t-il lancé devant un parterre d’un millier d’invités, après un discours de sa fille et conseillère, Ivanka Trump.

À moins de 70 jours de l’élection, le discours du président américain clôture une convention républicaine organisée sous forme de véritable show Trump, partiellement virtuel en raison du COVID-19.

Il intervient dans un contexte de superposition de crises — sanitaire, économique, sociale — et de tensions raciales qui rendent l’issue du scrutin du 3 novembre d’autant plus imprévisible.

Scène inédite, et longtemps inimaginable, les pelouses de la Maison-Blanche ont été transformées en scène de rassemblement politique. Des rangées de chaises blanches ont été installées pour accueillir les invités — plus d’un millier attendus — face à deux gigantesques écrans où les noms Trump et Pence et le slogan « Make America Great Again ! » brillaient dans la nuit.

Le choix de ce bâtiment fédéral chargé en symboles, pour un discours éminemment politique, au service d’un seul parti, a suscité une levée de boucliers.

Mais l’ancien hommes d’affaires a balayé d’un revers de manche les questions éthiques : « C’est un lieu où je me sens bien, c’est un lieu où le pays se sent bien ».

Menace « socialiste »

« Je suis le seul rempart entre le rêve américain et l’anarchie, la folie et le chaos » : si l’on se fie à ses déclarations de ces derniers jours, le 45e président de l’histoire du pays devrait dresser le sombre tableau d’une Amérique sous la menace d’une présidence « socialiste ».

Et se saisir du dossier pour attaquer son adversaire démocrate. « Les démocrates et Biden n’ont même pas mentionné les anarchistes, les agitateurs, les pilleurs et les soi-disant « manifestants pacifiques » lors de leur convention », a-t-il tweeté quelques heures avant de monter à la tribune. »

Depuis plusieurs jours, la petite ville de Kenosha (Wisconsin), où un jeune Afro-Américain, Jacob Blake, a été grièvement blessé par des policiers, est le théâtre de manifestations et de violences.

Le candidat démocrate Joe Biden a par avance dénoncé ce qu’il estime être une exploitation cynique d’événements tragiques de la part du président.

« Il voit cela à travers le prisme des bénéfices politiques qu’il peut en retirer », a-t-il affirmé sur MSNBC. « Il espère plus de violence, pas moins. Il met de l’huile sur le feu ».

En début de soirée, quelques centaines de manifestants « Black Lives Matter » s’étaient rassemblés devant la Maison Blanche pour crier leur colère et exiger le départ de Donald Trump.

source : le devoir