Haïti | BâtonnierGate : Quel est le principe de fonctionnement du système GPS qui a permis de localiser le téléphone de Me Dorval?

Lundi 7 septembre 2020 ((rezonodwes.com))– Indépendant des réseaux de la Digicel et de Natcom, c’est le réseau satellitaire mondial GPS qui a été utilisé pour retracer le téléphone de Me. Dorval enlevé par les assassins.

Ce réseau a pu établir la localisation de l’appareil portable du bâtonnier Monferrier Dorval dans les enceintes du Palais National«, a révélé Me. Eddy Paul Fleurant soulignant que « deux avocats du barreau ont pu constater que tous les messages envoyés ont été lus, ce qui a permis de localiser le téléphone, la technologie du GPS aidant« .

Comment fonctionne le système GPS ( Global Positioning System) ?

Le système GPS  permet de se situer où qu’on soit dans le monde.

Le GPS fonctionne avec une constellation de  30 satellites en orbite autour de la Terre. Chaque satellite envoie sur Terre des signaux qui comportent :
la position dans l’espace du satellite, l’heure et la date d’émission du signal
La puce GPS de votre téléphone, qu’elle soit contenue dans un smartphone ou un boîtier GPS, se contente de capter ces signaux.

Quand votre appareil a reçu les signaux d’un minimum de 4 satellites, il est alors en mesure de calculer sa propre latitude, longitude et altitude, et donc de vous dire où vous êtes.

Comment ça fonctionne ?
Le positionnement GPS fonctionne grâce à un moyen que vous connaissez sûrement :  la trilatération   (similaire à la   triangulation , mais n’utilisant qu’un calcul de distances, sans calcul d’angles).

Dans ce qui suit, pour simplifier, on se place dans le plan, et non dans l’espace : ça simplifie les dessins mais le principe reste parfaitement identique dans les deux cas.
Imaginons que le boîtier ou le smartphone reçoive le signal d’un premier satellite. Il connaît la date d’émission du signal et la date de réception : il connaît donc la durée de parcourt du signal. Le signal voyageant à la vitesse de la lumière, on en déduit qu’on se trouve à une distance  D  du satellite. Autrement dit, sur un cercle centré .
Ajoutons un second signal provenant d’un second satellite .

On sait désormais qu’on se trouve en même temps sur les deux cercles, autrement dit, sur l’un des points où les cercles se coupent.

Pour savoir lequel, il nous faut le signal d’un troisième satellite :
Maintenant, il n’y a plus qu’un seul point qui se trouve à la bonne distance des 3 satellites à la fois : il correspond à notre position.

Dans le cas réel, on se trouve dans l’espace, pas dans un plan. On utilise donc des sphères à la place des cercles : à l’intersection de deux sphères correspond à un cercle, et l’intersection de 3 sphères correspond à deux points. En théorie il nous faut donc un quatrième satellite pour savoir où on se trouve.

En pratique on élimine l’un des deux points car il ne se trouve pas sur Terre mais à une position absurde (à l’extérieur de la constellation des satellites GPS ou dans les profondeurs de la Terre, par exemple). Trois satellites suffiraient donc pour connaître notre position sur le globe.Cependant, pour la synchronisation de l’horloge du boîtier GPS, il faut la précision d’une horloge atomique. Votre boîtier GPS et votre téléphone n’en ont évidemment pas. Ils vont donc utiliser l’horodatage produit par une horloge atomique à bord d’un quatrième satellite.

Pour pouvoir utiliser le GPS, il faut donc un minium de quatre satellites : trois pour la position, et un supplémentaire pour la synchronisation.

La nécessité des horloges atomiques vient du fait qu’on cherche à avoir une précision très importante sur la position : de l’ordre de quelques mètres sur la surface de la Terre. Il faut donc une très grande précision dans les informations transmises à votre boîtier GPS. Pour donner une idée :  une différence d’une microseconde correspond à une erreur de 300 mètres sur la position  !

Mieux, la précision demandée est telle que des  phénomènes relativistes (d’habitude négligées) sont à corriger !

Il y en a deux principaux :
le premier est dû à la vitesse de déplacement très grande (14 000 km/h) des satellites : leurs référentiels de temps et d’espace sont différents du nôtre (sur Terre). Leurs horloges sont ainsi retardées de 7 µs par jour.

Le second provient la différence dans le champ gravitationnel terrestre auquel les satellites sont soumis, du fait de leur altitude élevée (20 200 km). La relativité implique que l’écoulement du temps est accéléré si le champ gravitationnel diminue. On parle ici de 45 µs par jour pour le satellite.

Ces deux effets cumulés produisent donc un décalage de 38 µs quotidiennement (+45−7=38 µs). Ça semble peu, mais ça suffit à induire une erreur sur la position du satellite supérieure à 11 km.

Les corrections relativistes sont donc à compenser pour que le système GPS soit fonctionnel. Il s’agit là également d’un élément de preuve que la théorie d’Einstein fonctionne : la désynchronisation mesurée sur les horloges en orbitent sont conformes aux prédictions théoriques, et si ces erreurs n’avaient pas été prises en compte (si on avait utilisé un système sans corrections), les système GPS serait déréglé et inopérant.

Enfin, pour terminer, ajoutons que le système GPS est américain et est géré par le département de la défense des USA. L’usage de ce système par tous les autres pays que les États-Unis est souvent considéré comme une dépendance qui ne plaît pas toujours (pour des raisons géopolitiques).

Ainsi, différents états prévoient leur propres système de positionnement par satellite :
La Russie a son système  Glonass  ;
L’Europe met actuellement en place les satellites du système   Galileo .
La Chine a son système   Beidu
L’Inde et le Japon ont également en projet leur système régional.

Source : https://couleur-science.eu/?d=97791a–quel-est-le-principe-de-fonctionnement-du-gps