Insécurité – revendications : une journée mouvementée à Port-au-Prince

Une journée mouvementée à  Port-au-Prince en raison des mouvements des policiers et des étudiants contre l’insécurité.

Port-au-Prince , Haïti .- Une vive tension a régné dans les rues de Port-au-Prince ce lundi 7 septembre. Des policiers, fait inédit, ont marché contre l’insécurité mais aussi pour dénoncer la révocation d’un des leurs et exiger de meilleures conditions de travail. Les étudiants de leur côté ont manifesté contre l’insécurité, l’impunité pour réclamer justice en faveur de Me Dorval.

Même si les manifestations n’avaient pas le même parcours, des policiers, membres du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH-17) et étudiants ont uni leur voix pour cracher leur colère contre ce climat d’insécurité qui a déjà causé la mort de plusieurs personnes dans le pays ces derniers jours. Pacifiques au début, les étudiants voulaient se rendre sur les lieux du meurtre de Me Dorval, cèpe la police les en a empêché par tous les moyens.

Ils ont été obligés de rebrousser chemin sous l’œil vigilant des agents des unités de maintien d’ordre. Non loin du palais national la situation a dégénéré.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont tiré en l’air. Cette situation a rendu l’aire du champs de mars impossible d’accès. Les étudiants ont riposté en lançant des pierres en direction des policiers.

L’usage excessif de gaz lacrymogène a causé pas mal de problème aux riverains et au fonctionnement normal de l’hôpital de l’université d’État d’Haïti. Certaines personnes sont même tombées en syncope.

Un autre incident a ponctué la journée. Un blindé de la PNH est tombé en panne en face de la barrière principale de la faculté de droit à la rue Oswald Durand où enseignait Me Monferrier Dorval. Les étudiants se sont jetés sur le blindé et ont tenté de l’incendier. Un autre backup qui était dans les parages est intervenu pour etteindre le feu et rétablir le calme.

Les policiers protestent

Mauvais traitement, situation précaire, corruption, Insécurité, ce sont autant de raisons qui, selon le porte-parole du SPNH-17, Abelson Gros-Nègre, ont poussé les policiers à gagner les rues en cette journée du 7 septembre, partant du Carrefour de l’Aéroport pour aboutir au  Champ de mars.

Cette manifestation a surtout été pour eux l’occasion de présenter  leu doléances. Même après avoir purgé  leur peine, certains policiers sont encore derrière les barreaux, déplore Abelson Gros-Nègre. C’est le cas de Mollien Saint Elus qui a purgé sa peine mais qui  est pourtant detenu au pénitencier national.

En savoir plus:

Les funérailles de Me Monferrier Dorval seront chantées le vendredi 18 septembre