Haïti|Journée du lundi 14 sept. 2020 – Des policiers et étudiants manifestent dans plusieurs villes du pays

Lundi 14 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–Alors que les policiers manifestent dans la capitale haïtienne, des étudiants de Jérémie (sud-ouest), de Jacmel (sud-est), de Saint-Marc et des Gonaives (Artibonite) ont également exigé lundi la présence des enseignants dans leurs établissements, un mois après la rentrée scolaire.

Des centaines d’étudiants ont défilé dans les rues de Jérémie, la principale ville du département de la Grand Anse, pour exiger un enseignement public de meilleure qualité, qui ne représente que 20 % du système éducatif. Aux Gonaives, dans le Haut Artibonite, la situation n’était pas différente.

À Jacmel, à quelque 90 kilomètres au sud-est de la capitale, des enseignants se sont joints aux manifestants et ont exigé des ajustements de salaire et des arriérés de paiement.

Dans cet ancien port commercial d’Haïti, il y a eu des affrontements entre les enseignants et la police, ont déclaré les syndicalistes.

Pendant ce temps, dans la capitale, les policiers organisent à nouveau une manifestation pour exiger la libération de Jean Pascal Alexandre, membre de la Brigade de lutte contre le trafic de drogue, qui a été arrêté le 8 mai dernier pour présumé meurtre, incendie criminel, destruction de biens publics et atteinte à la sécurité de l’État.

Plusieurs véhicules de l’État et de transport en commun ont été incendiés dans différentes régions métropolitaines de Port-au-Prince, et des agents en uniforme lourdement armés ont lancé un ultimatum au gouvernement pour la libération de leur collègue, toujours incarcéré au Pénitencier national.

En marge des manifestations, les protestataires ont mis le feu à l’une des succursales du Centre d’accueil et de délivrance des documents d’identité, situé au centre névralgique de l’avenue de Delmas. L’émission des cartes-Dermalog illégales pour des élections truquées, selon l’opposition,à être éventuellement programmées par le pouvoir, devrait être temporairement affectée.

Ces deux dernières semaines, les manifestations se sont multipliées en Haïti suite à l’assassinat de Monferrier Dorval, président du Barreau, qui a été abattu à son domicile, non loin de la résidence officielle du président d’Haïti.

Les étudiants en Droit ont sévèrement critiqué l’insécurité et dénoncé l’impunité dont jouissent les responsables de crimes, notamment les gangs et les bandes armées dénoncées à la solde du pouvoir.

En fait, ce dernier groupe est aussi descendu dans la rue récemment pour demander la libération d’un chef de gang emprisonné.

Le gouvernement de facto, pour sa part, par le bais de son ministre de la Justice, un condamne les actes de violence de ces derniers jours et comme d’habitude, promet de s’attaquer à l’insécurité, bien que sans grand résultat jusqu’à présent, car les Gangs fédérés institués étaient censés dissuader toute manifestation anti-gouvernementale.