Port-au-Prince : Le monde de la Basoche rend un dernier hommage au Bâtonnier Dorval

Des pensées spéciales et des mots de sympathie de différents ordres d’avocats étrangers aux témoignages de collègues, de collaborateurs de l’ancien Bâtonnier, la soirée d’hommage, à l’hôtel Montana, en l’honneur du grand procédurier, Monferrier Dorval, était empreinte d’émotion

Vendredi 18 septembre 2020 ((rezonodwes.com))– Le récital de Me Patrick Laurent avec sa fluite exécutant des notes de la troisième symphonie de Mozart a ému l’assistance dès l’entame de la cérémonie.

En évoquant le contexte de rassemblement, le maître de cérémonie, Me Paul Rachel Cadet, a pu plonger une bonne partie de la salle dans un rêve, comme un refus d’accepter le départ de l’homme de loi enlevé à l’affection de la communauté du Bâtonnat de Port-au-Prince.

Monferrier Dorval, l’une des plus belles âmes de la Basoche, a été assassiné, le 28 août dernier, par des hommes armés devant sa résidence à Pèlerin 5. L’acte crapuleux est sans nom et ce n’est pas l’ordonnance du commissaire du gouvernement ai de Port-au-Prince, Ducarmel Gabriel qui va atténuer la douleur des affligés.

 »Les assassins sont connus de tous », a balancé Reynold Georges, fraîchement passé à l’opposition.

D’autres témoignages touchants sur la personnalité de l’ancien Bâtonnier Monferrier Dorval, laissent sans voix des membres de l’assistance. Le docteur Dorval était un passionné du droit, un partisan de la réforme constitutionnelle qu’il a encouragé dans ses dernières interventions dans la presse, un grand procédurier.

 »Je ne m’appartiens plus, j’appartiens au pays », a repris Paul Eddy Fleurant, secrétaire général ai du Jeune Barreau de Port-au-Prince, dans une allocution à marquer le temps.

D’autres interventions concourent à la thèse d’une justice impartiale à rendre à un acteur majeur d’un système juridique mis à mal par des procès controversés.

Aujourd’hui, le système judiciaire est mis à l’épreuve dans la dynamique de donner Justice et réparation aux disparus de la machine infernale de la violence aveugle dont la liste des victimes est infinie, soulignent des hommes de loi. »C’est la justice qui réclame justice », concèdent des avocats.

Des personnalités dont le commissaire du gouvernement ai de Port-au-Prince, Ducarmel Gabriel, le doyen du Tribunal civil de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, les Batonniers, Gervais Charles, Carlos Hercule, Stanley Gaston, les avocats Robinson Pierre-Louis, Newton Saint-Juste, Wilgui Beucia, Samuel Madistin et d’autres encore ont payé de leur présence dans cette soirée d’hommage.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com