Petro Caribe|Décryptage de la version 3 – décembre 2013; »Réhabilitation de 23 rues de Jérémie », 76 millions justifiés sur les 152 millions débloqués, constate la Cour
Jusqu’à la fin des travaux, la Cour des Comptes n’a jamais su comment le MTPTC avait utilisé les autres 76,070,493.45 HTG qui étaient restées dans son compte pour la mise en œuvre de ce projet. Par conséquent, pour la Cour, une absence des moyens de contrôle applicables aux investissements publics constitue une négligence qui cause préjudice au projet et à la communauté et au pays en général.
Dimanche 20 septembre 2020 ((rezonodwes.com))–La Cour a procédé à l’audit du projet « Réhabilitation de vingt-trois (23) rues de Jérémie ». Il s’agit, selon la Cour des Comptes, d’un projet inscrit dans le programme de « Rénovation Urbaine de Jérémie ». Le but est de vérifier si les acteurs impliqués dans sa gestion l’ont fait avec « un souci d’efficacité, d’efficience et d’économie« .
Les 76,070,493.45 HTG par le MTPTC représentent 50% du montant qu’il avait reçu soit cent cinquante-deux millions cent quarante mille neuf cent quatre-vingt-six et 90/100 gourdes (HTG 152,140,986.90) pour mettre en œuvre ce projet.
La documentation à la disposition de la Cour ne contenait pas de contrats, ni de rapports physiques et financiers, factures, décomptes, réquisitions et pièces justificatives rela-tives aux dépenses effectuées. L’utilisation du solde restant sur les contrats de soixante-seize millions soixante-dix mille quatre cent quatre-vingt-treize et 45/100 gourdes (HTG 76,070,493.45) n’a pas pu être déterminée par la Cour.
De ce fait, la Cour n’est pas en mesure de conclure sur l’effectivité des projets ainsi que sur la régularité des opérations effectuées dans le cadre des travaux de Réhabilitation de vingt-trois (23) rues de Jérémie.
La Cour exhorte le MTPTC à diligenter des enquêtes internes afin de déterminer la possibilité de recouvrer des sommes auprès des firmes et des administrateurs des fonds publics notamment, dans le cas des irrégularités ayant causé préjudice à la communauté : favoritisme dans l’octroi des contrats, décaissements non justifiés, retenues de 2% à la source (impôt sur le revenu) sur les acomptes provisionnels, mais non versés à la DGI.

