De la Jamaïque à Haïti, des flous persistent sur la position des acteurs concernant la Transition

Selon le Colonel Himmler Rébu, les récentes assises sur la crise haïtienne qui ont eu lieu à Kingston, en Jamaïque, la semaine dernière, représentent un pas dans la bonne direction. Le chef du GREH est convaincu que, en dehors du cadre légal de la République, un consensus est nécessaire pour mener le pays vers des élections. La déclaration conjointe de Kingston a rassemblé de nombreux acteurs aux positions divergentes. Cependant, Ginette Chérubin déplore un malentendu concernant la position exprimée par le groupe Montana lors des discussions sur le HCT.

Après les discussions en Jamaïque la semaine dernière, aucun échange officiel n’a eu lieu entre les membres de l’opposition et ceux au pouvoir. Malgré cela, l’initiative qui a réussi à réunir un large éventail d’acteurs politiques et de la société civile continue de susciter beaucoup d’intérêt et de discussions. Certains expriment leur déception, tandis que d’autres considèrent cette initiative comme louable. Le Colonel Himmler Rébu, leader du GREH et participant aux discussions, estime qu’il s’agit d’une avancée majeure dans la bonne direction.

Bien que signée tardivement, l’opposition a réussi à produire la « Déclaration Conjointe de Kingston » à l’issue de leurs discussions. Ce document n’a pas été signé par les membres du gouvernement ni par les partisans de l’Accord du 21 décembre. Selon l’ancien membre des forces armées, le manque de flexibilité du Premier ministre Ariel Henry est l’une des raisons du maintien du statu quo. Il affirme que le chef du gouvernement actuel a déclaré dès le début de la réunion qu’il ne venait pas recevoir de directives de qui que ce soit et n’avait pas l’intention de signer un nouvel accord.

En ce qui concerne les propositions formulées lors de la réunion en Jamaïque, le groupe Montana, l’un des principaux acteurs, a exprimé sa vision de la manière dont la transition devrait être dirigée, notamment en proposant un exécutif bicéphale avec un collège présidentiel. Ginette Chérubin tient à préciser que la proposition de l’accord de Montana ne visait en aucun cas à intégrer le HCT dans sa composition actuelle ni à exiger des postes au sein du gouvernement. Elle affirme que la position de Montana était claire et se limitait à la création d’un conseil présidentiel, ou, si l’on souhaite conserver le nom HCT, à donner à cette structure tous les pouvoirs présidentiels.

Les acteurs sont engagés depuis des années dans des dialogues interminables alors que la crise continue de s’aggraver. Pour certains, ces dialogues ressemblent à des discussions stériles, tandis que d’autres appellent à un dépassement de soi afin de trouver un compromis pour remettre le pays sur la voie de la démocratie.

Marvens Pierre

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