Liancourt, Artibonite, en proie à la violence des bandits de Savien

Une attaque violente perpétrée par des bandits de Savien a plongé, ce dimanche 23 juillet, la commune de Liancourt dans l’Artibonite dans l’horreur, laissant derrière elle un bilan tragique de trois morts et de nombreux blessés. Au moins 4 personnes ont été enlevées et une dizaine de maisons ont été incendiées lors de cette attaque, dont une station de radio locale, selon le témoignage accablant du PDG de la Radio Antarctique, Roderson Elias.

L’incident s’est produit aux premières heures de la matinée, lorsque les bandits ont lancé une offensive surprise sur la paisible commune de Liancourt. Les résidents, pris au dépourvu, ont été confrontés à une violence inouïe alors que les assaillants semblaient avoir une connaissance approfondie des lieux car ils s’y rendaient pour venger la mort de l’un des leurs, victime du phénomène « Bwa Kale ».

Selon les informations recueillies sur place, les forces de sécurité locales semblaient être totalement dépassées par l’ampleur de l’attaque. Aucune aide significative de la PNH n’a été signalée, laissant ainsi la commune de Liancourt pratiquement assiégée et livrée à elle-même face à cette situation de crise.

Le PDG de la Radio Antarctique, Roderson Elias, a été l’un des témoins directs de l’attaque. Dans une interview émouvante, il a décrit l’horreur qui a prévalu pendant l’attaque, déclarant : « C’était comme si l’enfer s’était déchaîné sur notre commune. Les tirs, les cris et les flammes dévorantes ont semé la terreur parmi les habitants. Nous avons perdu notre station de radio bien-aimée qui a été réduite en cendres. »

L’apparente absence de réaction rapide des forces de sécurité nationales suscite des questions sur l’efficacité et les ressources disponibles pour faire face à la montée de la violence liée aux bandes armées dans la région. Alors que la commune a connu plusieurs attaques de ce genre venant des membres du gang Gran Grif de Savien, les citoyens de Liancourt se sentent abandonnés et impuissants, incapables de compter sur une présence policière suffisante pour assurer leur sécurité.

Le gouvernement haïtien n’a pas encore réagi à cet événement tragique, mais l’incident soulève de sérieuses préoccupations quant à la sécurité et à la stabilité de la région de l’Artibonite, sachant que les gangs Gran Grif et Kokorat San Ras sont très actifs dans la région.

En attendant, la commune de Liancourt pleure ses morts et tente de panser ses blessures suite à cette attaque dévastatrice. Les autorités locales, les organisations humanitaires et les responsables gouvernementaux sont appelés à agir de manière urgente pour apporter l’aide et le soutien nécessaires à la population traumatisée de Liancourt, et pour mettre en place des mesures visant à prévenir de telles attaques à l’avenir.

La situation à Liancourt reste tendue et instable comme dans de nombreuses communes dans l’Ouest et dans l’Artibonite. Parallèlement, la communauté internationale fait du surplace et suit l’évolution de la crise en Haïti sans préciser si la force multinationale sollicitée par le gouvernement haïtien interviendra dans le pays dans les prochaines semaines ou non.

Marvens Pierre

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