L’ONU appelle à un soutien international pour contrôler le trafic d’armes en Haïti

La Directrice exécutive de l’ONUDC exhorte les États membres à agir face à la crise des armes illicites en Haïti, tandis que des débats sur l’origine des armes enflamment la République dominicaine ». Lors de son discours au Conseil de sécurité, Ghada Waly, Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a appelé à un soutien international pour faire face à la crise des armes illicites en Haïti. Elle a souligné l’importance de mettre en place une réglementation stricte des armes à feu et de contrôler les flux d’armes dans la région, affirmant que ces mesures sont essentielles pour restaurer la stabilité en Haïti.

L’ONUDC a identifié quatre principales voies terrestres et maritimes empruntées par les armes illicites et les munitions en direction d’Haïti, dont certaines proviennent des États-Unis et traversent la frontière haïtiano-dominicaine.

Pendant ce temps, le président dominicain, Luis Abinader, a contesté les allégations selon lesquelles Haïti recevrait des armes de la République dominicaine. Il a souligné que les armes sont beaucoup plus chères en République dominicaine par rapport à Haïti, remettant en question la logique de cette affirmation.

Le débat sur l’origine des armes en Haïti a été ravivé suite à la publication d’un rapport du Groupe d’experts de l’ONU, qui indique que la majorité des armes à feu dans le pays proviennent de la République dominicaine et des États-Unis.

Le rapport met en lumière les problèmes d’insécurité, de vide institutionnel et de contrôles frontaliers insuffisants, qui permettent aux criminels, notamment aux réseaux criminels transnationaux, de prospérer en Haïti.

Le président Abinader a réfuté les affirmations du Conseil de sécurité de l’ONU concernant les armes en provenance de la République dominicaine, qualifiant ces allégations de « totalement fausses. »

La situation met en évidence la nécessité de prendre des mesures pour endiguer le trafic d’armes en Haïti, en renforçant la coopération régionale et internationale pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays. Entre les deux nations voisines, Haïti et la République dominicaine, existent divers postes frontaliers officiels et non officiels, offrant des opportunités au trafic d’armes. Le poste frontière de Belladère a été particulièrement examiné dans le cadre de cette problématique.

Marvens Pierre

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