Une situation de tension a régné  ce jeudi à Port-au-Prince

Une situation de tension a régné à Port-au-Prince dans la matinée du 18 janvier. Certains axes routiers ont été bloqués par des barricades de pneus enflammés, avec des carcasses de véhicules et des pierres.

Ce mouvement a provoqué un vent de panique dans plusieurs zones de Port-au-Prince et a entraîné une paralysie partielle des activités. Malgré l’arrêt brusque des protestations à la mi-journée du jeudi, le mouvement n’a été revendiqué par aucun secteur. Habitués aux mouvements « pays lock », des habitants se sont précipités dans les marchés publics et les stations-service pour s’approvisionner.

Comment expliquer ce mouvement ? Eh bien, pour commencer, les déclarations de Guy Philippe appelant à la révolution suscitent la peur. Depuis une semaine, il multiplie ses interviews qui sont reprises en boucle sur les chaînes de radio et de télévision, puis partagées sur les réseaux sociaux.

Pour attiser les flammes, l’Unité de Lutte pour les Aires Protégées du BSAP a publiquement apporté son soutien au mouvement de Guy Philippe. Ils se sont exposés en public en accordant des entrevues en treillis militaires et en exhibant des armes de guerre.

Autres éléments non négligeables dans ce tableau :

Deux hommes politiques, et pas des moindres, ont également demandé la démission du Premier Ministre tout en apportant leur soutien à tous ceux qui œuvrent pour renverser le gouvernement d’Ariel Henry. On peut citer Claude Joseph, ancien ministre et actuel leader du nouveau parti EDE, et Moïse Jean Charles, ancien sénateur et actuel leader du parti Pitit Dessalines.

À tout cela s’ajoute la guerre que se livrent les gangs à Port-au-Prince. Ils se battent pour le contrôle de territoire, des installations portuaires et des routes principales reliant Port-au-Prince aux grandes villes.

Ces gangs tuent, kidnappent, volent et violent depuis plus de deux ans sous le regard passif des forces de l’ordre. Ils ont provoqué le déplacement de milliers de familles qui ont dû abandonner leurs maisons.

Les négociations entamées aux Nations Unies, à l’Organisation des États Américains (OEA) et par la Caricom pour une sortie de crise n’ont abouti à rien. Les hommes politiques haïtiens refusent de s’unir pour le bien du peuple.

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